Annoncés par plusieurs médias en ce début de semaine, les licenciements ont débuté chez Amazon, affectant principalement les divisions dédiées à Alexa et au cloud gaming de l’entreprise.

Amazon ne croît plus aussi rapidement

Le secteur de la tech est frappé par une importante crise, et même ses acteurs les plus puissants n’y échappent pas après avoir connu une croissance exponentielle pendant la pandémie de Covid-19. Les contextes macro-économique et géopolitique, ainsi que des contraintes dans les chaînes d’approvisionnement touchent directement les entreprises qui sont poussées à réduire leurs dépenses.

Amazon, géant de l’e-commerce, ne fait pas exception à la règle. Alors que les consommateurs sont revenus aux magasins physiques, l’entreprise ne croît plus au même rythme effréné que les années précédentes ; elle a par exemple doublé ses profits en 2020, ce qui l’a poussée à quasiment doublé ses effectifs entre fin 2019 et fin 2021, passant de 798 000 employés dans le monde à 1,6 million, rapporte CNBC.

Désormais, l’entreprise va se séparer d’environ 10 000 salariés, et des travailleurs ont d’ores et déjà été informés de la nouvelle dans plusieurs divisions, notamment celle de son assistant personnel Alexa ainsi que Luna, son unité de cloud gaming lancée au mois de mars aux États-Unis.

De nombreux efforts pour réduire les dépenses

Lors du dernier bilan trimestriel de l’entreprise, son directeur financier, Brian Olsavsky, a affirmé que des signes indiquant que les consommateurs ressentaient les effets de l’inflation étaient visibles. « Nous nous préparons à ce qui pourrait être une période de croissance plus lente », expliquait-il alors.

De son côté, le PDG d’Amazon, Andy Jassy, a pris plusieurs mesures visant à réduire ses dépenses. Il a par exemple annoncé un gel des recrutements au mois d’octobre, puis a mis un terme à certains projets expérimentaux. La société a également décidé de fermer, de retarder ou même d’annuler la construction de nouveaux entrepôts.

Visiblement, ces différents efforts n’ont pas suffi. Amazon s’apprête à vivre la vague de licenciements la plus importante de ses vingt-huit ans d’histoire. Par ailleurs, le géant américain a commencé à remercier certains travailleurs indépendants chargés de recruter pour ses divisions publicité, opérations internes et Fire TV ces dernières semaines. Malgré tout, il prévoit toujours d’embaucher 150 000 personnes pour la période des fêtes de fin d’année, soit le même nombre qu’en 2021.

Amazon n’est pas le seul géant de la Silicon Valley à avoir recours à des licenciements massifs : tandis que Meta se sépare de plus de 11 000 personnes, Twitter a mis à la porte près de la moitié de son personnel sous l’égide de son nouveau patron, Elon Musk.