Le constructeur automobile Stellantis et Samsung SDI, succursale du géant sud-coréen spécialisé dans la production d’écrans, de piles et de batteries, ont annoncé, ce 24 juillet 2023, construire leur deuxième usine de batteries aux États-Unis. Cette gigafactory devrait produire 34 gigawattheures par an.
La production de l’usine de Stellantis devrait démarrer en 2027
Fondé en 2021 de la fusion des groupes PSA (Peugeot, Opel, Citroën…) et Fiat-Chrysler (Fiat, Lancia, Alfa Romeo), Stellantis comprend plus de quinze marques dans son catalogue dont plusieurs certains grands noms américains comme Chrysler, Jeep ou encore Dodge. Le groupe a rapidement annoncé ses intentions pour 2030 avec son plan Dare Forward. Il souhaite respecter la législation européenne en vendant uniquement des voitures électriques d’ici la prochaine décennie et souhaite que 50 % des voitures et des pick-up vendus aux États-Unis soient électriques.
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Pour réaliser ses objectifs de ventes, le géant s’est associé à un autre mastodonte, Samsung SDI. En mai 2022, les deux entreprises ont annoncé leur volonté de construire une première usine de fabrication de batteries à Kokomo, dans l’Indiana, aux États-Unis. Prévue pour une mise en production au premier trimestre 2025, cette gigafactory devrait offrir une production annuelle de 33 GWh.
Les accords s’enchaînent entre les deux géants puisqu’ils souhaitent construire une autre usine. Ce second lieu de production, dont l’emplacement n’a pas encore été précisé, devrait démarrer en 2027. Elle serait capable d’équiper des centaines de milliers de voitures des marques du groupe (Chrysler, Dodge, Ram, Jeep). « Elle contribuera à atteindre notre objectif ambitieux de proposer au moins 25 nouveaux véhicules électriques sur le marché nord-américain d’ici la fin de la décennie », a déclaré Carlos Tavares, PDG de Stellantis.
De son côté, Samsung est ravie de consolider « des bases solides » pour marquer sa présence en Amérique du Nord. Yoon-ho Choi, Président de Samsung SDI a déclaré « Cette seconde usine va nous permettre d’accélérer notre déploiement sur le marché américain et aidera Stellantis à faire avancer le passage des États-Unis à l’ère du véhicule électrique grâce à des produits dotés des plus hauts niveaux de sécurité et de qualité ». En plus des deux usines avec Stellantis, l’entreprise a déjà signé, en avril dernier, un contrat avec General Motors pour construire une gigafactory de batteries à 3 milliards de dollars.
Ce nouveau contrat entre Stellantis et Samsung est dopé par l’Inflation Reduction Act (IRA). Ce texte, ratifié par Joe Biden à l’été 2022, vise à accroître le marché de l’électrique aux États-Unis. Il incite notamment, par des aides financières, les Américains à acheter des voitures électriques américaines, construites localement. Les marques automobiles reçoivent également des subventions pour faire sortir de terre des usines aux États-Unis, au Mexique et au Canada.
D’autres entreprises ont également profité de cette loi. Tesla a annoncé en février dernier, réduire ses investissements en Allemagne pour se concentrer sur le pays de l’Oncle Sam. En concurrence avec Stellantis et Samsung, les Sud-Coréens LG et Hyundai ont signé un accord, en mai 2023, pour construire une usine dans l’État de la Géorgie également dédiée à la fabrication de batterie.