Stellantis a annoncé ce vendredi avoir investi dans la start-up française Tiamat, via son fond de capital-risque. La jeune coentreprise développe et commercialise des batteries sodium ion adapté aux produits électrifiés. Une première selon le constructeur automobile, grandement intéressé par cette technologie.
Stellantis cherche des alternatives aux batteries lithium et cobalt
Afin de diversifier son approvisionnement en batteries électriques, Stellantis mise sur de nouvelles technologies. « L’exploration de nouvelles options pour des batteries plus durables et abordables utilisant des matières premières largement disponibles est un élément clé de nos ambitions dans le cadre du plan stratégique Dare Forward 2030, lequel nous permettra de parvenir à un bilan carbone net zéro d’ici 2038, » a déclaré Ned Curic, Chief Engineering et Technology Officer (CTO) de Stellantis.
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Les batteries proposées par Tiamat, coentreprise fondée en 2017 par le Centre national de la recherche scientifique et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, ont tapé dans l’œil de Stellantis. Contrairement à la majorité de celles proposées par les entreprises spécialisées dans ce secteur, le spin-off n’exploite ni cobalt, ni lithium, ce qui permet de s’affranchir des contraintes liées à leur approvisionnement. Tiamat exploite du sodium sous une forme ionique, un élément chimique très présent sur Terre, notamment dans l’eau de mer.
Si la jeune pousse a réussi à développer une telle technologie, elle cherche désormais des fonds pour construire une usine de production dans les Hauts-de-France. Son projet, d’un montant total de 500 millions d’euros, lui permettrait de produire à terme 5 gigawatts/heure (GWh) de cellules de batteries chaque année. Avant d’atteindre cet objectif, Tiamat aimerait obtenir 150 millions d’euros pour atteindre une production de 0,7 GWh annuel d’ici la fin de l’année prochaine.
Pour obtenir ce montant, la start-up pourra compter sur l’aide du plan France 2030, de la région Hauts-de-France, de Bpifrance et de plusieurs banques privées. Enfin, un tiers de la somme totale sera constitué de fonds propres, versés par les actionnaires de l’entreprise. Stellantis a donc participé à la levée de fonds permettant la construction du site, aux côtés d’autres entités comme le groupe chimique français Arkema.
Outre le rapprochement avec Tiamat, le constructeur automobile s’était associé en mai dernier à Lyten, société pionnière dans la conception de batteries lithium soufre. Pour assouvir ses ambitions, l’entreprise « s’est assurée des approvisionnements en matières premières nécessaires aux véhicules électriques jusqu’en 2027 en signant des accords clés dans le monde entier, » tout en se dotant « d’une capacité de batterie d’environ 400 GWh ».