Electra, spécialiste français de la recharge rapide pour véhicules électriques, a annoncé avoir bouclé un tour de table en série B d’un montant de 304 millions d’euros. Ce financement était attendu par la start-up de la FrenchTech afin de rivaliser avec d’autres entreprises du secteur à l’instar de son compatriote Zeplug, du néerlandais Fastned, ou de l’allemand Ionity.

Electra veut devenir le leader européen de la recharge ultrarapide

Cette levée de fonds a été menée par un nouvel investisseur, PGGM. Le fonds de pension néerlandais « soutient pleinement l’ambition d’Electra de devenir un acteur paneuropéen sur le marché des installations de recharge ultrarapide pour véhicules électriques », selon les dires de Dennis van Alphen, le directeur des investissements en infrastructures de PGGM. Bpifrance a également participé au tour de table via son fonds Large Venture.

Fondée en 2021, cette entreprise déploie des bornes de recharge dans les grandes villes et leurs périphéries. Contrairement à d’autres acteurs du secteur qui se focalise sur les grands axes, la start-up de la French Tech installe ses infrastructures sur les zones de stationnement d’enseignes partenaires, comme les hôtels Accor, les parkings Indigo ou les centres commerciaux Altarea. Grâce à sa technologie de recharge ultrarapide, Electra avait été l’un des lauréats du French Tech Next 40 et de l’appel à projets de France 2030.

En 2022, Electra avait déjà obtenu un financement de 160 millions d’euros. L’entreprise en a profité pour bien s’établir en France et ambitionnait de déployer 8 000 points de charge électrique sur le continent européen d’ici 2030. Cependant, cette nouvelle levée de fonds d’un montant record pour une start-up française spécialisée dans les bornes de recharge, lui a permis de faire évoluer ses ambitions. Désormais, la société veut mettre l’accent sur son développement dans le vieux Continent.

Déjà présente dans huit pays européens avec près de 1 000 points de charge, la jeune pousse aimerait dépasser la barre des 15 000 bornes d’ici la fin de la décennie. Ces derniers mois, la jeune société s’était focalisée sur l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. Elle qui compte 180 salariés dans ses rangs, à l’intention d’en recruter une cinquantaine supplémentaire à travers l’Europe.

Comme l’a indiqué Aurélien de Meaux, cofondateur et PDG d’Electra, « la transition vers une mobilité électrique est un des piliers de la transition énergétique, le secteur des transports étant le premier émetteur de CO2 en France ». En 2035, les constructeurs automobiles ne pourront plus vendre de voitures thermiques en Europe, pour qu’en 2050, l’ensemble du parc automobile européen ne soit composé que de véhicules électriques. Pour que cette feuille de route soit respectée, des infrastructures de recharges devront être déployées sur tout le continent. « Nous créons un réseau très simple à utiliser pour que la transition vers l’électrique soit désirable et ne soit pas une contrainte, » a conclu le dirigeant de la start-up.