Ce mardi, lors d’une visioconférence avec les actionnaires d’Apple, Tim Cook a révélé un fait notable. L’entreprise qu’il dirige a racheté un peu moins de 100 entreprises sur les 6 dernières années, ce qui représente une acquisition toutes les 3 à 4 semaines.

La société cofondée par Steve Wozniak, Steve Jobs, et Ronald Wayne a récemment présenté des résultats trimestriels records. Apple a réalisé un chiffre d’affaires à 111 milliards de dollars : du jamais vu depuis sa création. Afin d’assouvir ses besoins d’expansions et poursuivre ses innovations produit, Tim Cook a précisé aux actionnaires que chaque rachat servait à la fois une acquisition de talents et de technologies.

Les rachats les plus notables concernent principalement les domaines de réalité augmentée et la réalité virtuelle, en commençant par Spektral en 2018, ou encore NexVR en mai 2020, et Spaces cet été. En 2019, Apple a également racheté Drive.ai, spécialisée dans la conduite autonome, ou encore Dark Sky, réputée pour être la meilleure application météorologique au monde.

« Nous n’avons pas peur d’envisager des acquisitions de quelque taille que ce soit. L’accent est mis sur les petites entreprises innovantes qui complètent nos produits et contribuent à les faire progresser, » a expliqué Tim Cook aux actionnaires. En témoigne le rachat de Shazam en 2017, pour 400 millions de dollars, ou plus récemment l’idée d’invertir plusieurs milliards dans Kia Motors.

Les acquisitions effectuées par les big tech, notamment Apple, Amazon, Facebook, et Google, ont récemment fait l’objet d’une partie des discussions lors de l’audience antitrust (et historique) de cet été. Cette pratique avait été pointée du doigt dans le rapport final du Congrès.

Entre cette vélocité dans les rachats, et la position actuelle d’Apple sur le marché, on pourrait aisément s’attendre à ce que les autorités de la concurrence des États-Unis, ou d’Europe y regardent de plus près. Mais les quelques exemples cités plus hauts démontrent qu’Apple a tendance à se tourner vers des entreprises de petite taille ou de moyenne envergure. Elles se situent donc dehors des « radars » des différentes règlementations.

Également, quand Microsoft débourse 26 milliards de dollars pour acheter LinkedIn, Amazon plus de 13 milliards pour Whole Foods, ou Facebook 19 milliards pour WhatsApp… Apple, même en cumulant les sommes de chaque acquisition, serait encore loin de ces montants. La logique étant de créer de la valeur pour les utilisateurs, et non pas d’assoir une position sur un secteur.