Intéressé pour acquérir une partie des activités d’Atos, Onepoint a annoncé le 1er novembre détenir 9,9 % de son capital auprès de l’Autorité des marchés financiers. La société dirigée par David Layani, désormais le plus important actionnaire du groupe informatique français, a clairement l’intention de peser sur l’avenir d’Atos et sur son projet de restructuration, qui génère des tensions en interne.
Onepoint, auparavant intéressé par la reprise d’Eviden, revient à la charge
Comme l’a indiqué Onepoint dans un communiqué, « cette prise de participation intervient dans le cadre du projet de réorganisation en cours de la société, et de sa nouvelle gouvernance, et conforte la dimension stratégique des activités d’Atos ». Avec son arrivée tonitruante au capital d’Atos, la société détient également 9,9 % des droits de votes. Elle n’a pas précisé si elle possédait des actions du groupe par le passé.
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L’intérêt de David Layani, dirigeant et fondateur de Onepoint, pour reprendre une des parties des activités d’Atos n’a jamais été caché. Lors de l’annonce du projet de scission d’Atos, sa société, soutenue par le fonds britannique ICG, souhaitait racheter l’ensemble des activités rentables de la firme, à savoir celles en lien à la cybersécurité et au big data, aujourd’hui regroupées dans l’entité Eviden. Une offre de rachat de plus de 4 milliards d’euros avait été formulée. Elle avait été refusée par le conseil d’administration du groupe, estimant pouvoir trouver de meilleures offres.
Entre-temps, Thalès puis Airbus ont décidé de ne pas investir dans Eviden, ni dans ses activités historiques regroupées dans l’entité Tech Foundations (TFCo). David Layani avait alors déclaré que ses équipes étaient « totalement mobilisées et étudieront toutes les possibilités de rapprochement, dans le cadre d’une acquisition d’Evidian, pour apporter une solution française pérenne et ainsi satisfaire toutes les parties prenantes ».
Malgré cette proposition, c’est Daniel Kretinsky qui a finalement séduit le conseil d’Administration d’Atos en formulant une offre pour acquérir TFCo, valorisant les activités historiques du groupe à 2 milliards d’euros. Néanmoins, cette opération n’est pas du goût de plusieurs actionnaires minoritaires d’Atos qui jugent que le projet de scission est en réalité, un projet de cession, au point que certains ont porté plainte contre l’entreprise. En parallèle, plusieurs parlementaires ont déposé deux amendements visant à nationaliser le groupe désormais dirigé par Jean-Pierre Mustier, le temps de trouver une solution viable pour sa restructuration.
De son côté, Atos prend note de « l’annonce faite par Onepoint, […] en tant que nouvel investisseur de référence d’Atos ». L’ESN envisage « d’entamer un dialogue constructif avec elle, comme avec tous les autres actionnaires du groupe, dans le meilleur intérêt de toutes nos parties prenantes ».