Meta se prépare à déployer des chatbots avec diverses personnalités, dans le but d’attirer les jeunes utilisateurs. Basés sur l’intelligence artificielle (IA) générative, ils ont pour objectif de stimuler leur engagement sur les différentes plateformes de la société.
Stimuler l’engagement
Mark Zuckerberg l’a fait savoir au mois d’avril lors de la conférence portant sur les résultats financiers de son entreprise : Meta ne veut pas louper le train de l’IA générative. Le PDG assurait alors que la technologie serait intégrée dans « tous » les produits du géant des réseaux sociaux. Si elle a déjà déployé Llama 2, son alternative à ChatGPT et Bard, il n’est pas surprenant de voir la firme s’en emparer pour booster ses différents réseaux sociaux.
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Début août, Siècle Digital évoquait déjà le développement d’agents conversationnels en interne chez Meta. Surnommés Gen AI personas, ils adopteraient différentes personnalités et traits de caractère. Selon des informations exclusives du Wall Street Journal, l’entreprise s’apprête à présenter ces différents chatbots lors de son événement Meta Connect, qui se concentrera sur ses dernières nouveautés en termes de métavers et d’IA. Ils devraient être intégrés à Instagram, WhatsApp et Messenger.
Testés par les employés de la firme, les dizaines de bots ont chacun une personnalité distincte, à l’instar de Bob the robot, qui a été pensé pour ressembler à Bender dans le dessin animé Futurama. Ces agents conversationnels sont surtout destinés aux jeunes audiences, et pourront également les aider pour diverses tâches comme le codage.
Attirer les jeunes utilisateurs constitue une priorité pour Meta depuis l’émergence de TikTok, qui a dépassé Instagram en termes de popularité parmi les adolescents au cours des deux dernières années.
Snapchat l’a déjà fait
Meta ne sera pas la première entreprise spécialisée dans les réseaux sociaux à tenter l’expérience des chatbots alimentés par l’IA générative. Au mois de février, Snapchat a lancé MyAI, un agent conversationnel basé sur le modèle de langage GPT d’OpenAI, le même qui est à la base de ChatGPT.
Le déploiement d’une telle technologie n’est pas sans risque, d’autant plus lorsque l’on considère la propension des IA génératives à « halluciner ». Par exemple, MyIA s’est engagée dans des discussions sur l’alcool et le sexe avec des utilisateurs, ce que l’entreprise a décrit comme une panne temporaire. Malgré ces problèmes, l’outil a été utilisé par 150 millions de personnes depuis son lancement, et pourrait même servir à améliorer l’activité publicitaire de Snapchat.
Pour ce qui est des chatbots de Meta, les tests des employés avec certains d’entre eux ont occasionné des conversations embarrassantes, selon le Wall Street Journal. Si lors de leur déploiement, les versions sont sans doute améliorées, il n’est pas certain que les modèles soient entièrement infaillibles. Aucune IA générative ne l’est, pour le moment.