Le président-directeur général de Microsoft, Satya Nadella, a déclaré qu’il permettrait à n’importe quelle entreprise d’avoir accès aux jeux d’Activision Blizzard sur sa plateforme. Les responsables des deux sociétés ont défendu le 28 juin 2023, le processus de rachat du studio de développement de jeu vidéo suite à la procédure lancée par la Federal Trade and Commerce (FTC).

Satya Nadella défend son projet de rachat coûte que coûte

Le régulateur américain fait partie des institutions à travers le monde qui considère que Microsoft pourrait mettre un terme à toute concurrence dans le secteur du jeu vidéo en finalisant cette opération. Durant l’audience, Microsoft a affirmé qu’il ne s’appuiera pas sur la stratégie consistant à rendre son catalogue exclusif afin de devancer la concurrence.

« J’adorerais me débarrasser des exclusivités sur les consoles, mais ce n’est pas à moi de définir », a déclaré le patron du géant technologique, ajoutant qu’il n’avait « aucune attirance pour ce type de stratégie ». Satya Nadella a ensuite envoyé une pique à son plus grand rival, précisant que « Microsoft n’avait pas une part majoritaire du marché des consoles, pourcentage détenu par Sony qui a défini ce concept de concurrence en proposant des exclusivités ».

Quelques jours plus tôt, Jim Ryan, dirigeant de la branche jeux vidéo de Sony, a fourni une déposition vidéo. Celle-ci est restée confidentielle. Plus tôt dans l’année, Phil Spencer, le patron de Xbox Game Studios, avait affirmé que Sony faisait tout pour nuire à l’image de la Xbox, notamment en conservant ses exclusivités.

Un verdict final attendu pour la mi-juillet

Pour Satya Natella, la stratégie de son entreprise est claire, similaire à celle des autres produits qu’il propose. « La suite office est disponible sur des systèmes d’exploitation concurrence comme celui d’Apple, je ne vois pas pourquoi je ne ferai pas pareil avec les jeux vidéo, je veux exactement faire la même chose, » a précisé le PDG de Microsoft.

Désormais, le sort du rachat d’Activision Blizzard par la firme de Redmond est dans les mains du tribunal de San Francisco. En décembre dernier, la FTC avait intenté une action en justice pour mettre un terme à cette opération. Entre-temps, plusieurs régulateurs se sont déjà exprimés sur ce projet d’acquisition à 68,7 milliards de dollars.

La Competition and Markets Authority (CMA), l’autorité britannique de la concurrence, fut la première a rejeté l’opération, considérant que Microsoft n’avait pas pris toutes les mesures nécessaires pour ne pas nuire à la concurrence d’autres entreprises spécialisées dans le jeu vidéo. Malgré cela, la Commission européenne, ainsi que les autorités chinoises et japonaises font partie des 37 régulateurs à avoir validé le rachat d’Activision Blizzard.

La décision des autorités américaines est particulièrement attendue. Elle pourrait donner le ton, et faire changer d’avis la CMA. En effet, Microsoft et Activision Blizzard ont fait appel au Royaume-Uni, et espèrent s’appuyer sur un avis favorable des tribunaux américains pour faire pencher la balance. La juge Jacquelie Scott Corley à qui l’affaire a été assignée, à jusqu’au 18 juillet 2023 pour donner son verdict.