La Chine est devenue le 37e pays à approuver le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft. Pourtant, la firme de Redmond a encore un long chemin à parcourir pour arriver à ses fins, et ce n’est pas garanti qu’elle y parvienne.

Les jeux d’Activision Blizzard n’ont plus de distributeur en Chine

Il s’agit tout de même d’une très bonne nouvelle pour les deux entreprises, d’autant plus que la Chine est la deuxième grande puissance à accepter l’accord au mois de mai. Il y a quelques jours, l’UE validait également l’acquisition, à condition que Microsoft garantisse que les titres d’Activision resteront disponibles sur les plateformes concurrentes à son écosystème.

La situation est pourtant cocasse en Empire du Milieu. Depuis 2008 et jusqu’à l’année dernière, les jeux du catalogues d’Activision Blizzard étaient distribués dans le pays via le géant NetEase, mais les deux parties ne sont pas parvenues à un accord pour renouveler cette collaboration. Les joueurs chinois n’ont donc plus accès à ces titres. Pour rappel, les éditeurs étrangers de jeux vidéo doivent publier leurs jeux en Chine continentale par l’intermédiaire d’une société locale.

Blizzard serait à la recherche d’autres accords de licence en Chine, mais rien n’a été annoncé pour l’instant, probablement car la fusion avec Microsoft se profile, note The Register.

Le rachat est encore loin d’être complété

« L’autorisation inconditionnelle de la Chine pour notre acquisition d’Activision Blizzard fait suite aux décisions d’autorisation de juridictions telles que l’Union européenne et le Japon, ce qui porte le total à 37 pays représentant plus de deux milliards de personnes. Cette acquisition, combinée à nos récents engagements auprès de la Commission européenne, permettra aux consommateurs du monde entier de jouer à davantage de jeux sur plus d’appareils », a commenté porte-parole de Microsoft. L’Arabie saoudite, le Brésil, le Japon et d’autres pays figurent sur la liste des 37 pays qui ont approuvé l’accord.

Cependant, Microsoft n’est pas encore détenteur de l’éditeur de World of Warcraft et de Call of Duty. Le mois dernier, l’autorité antitrust britannique décidait de bloquer le rachat de 68,7 milliards de dollars, estimant que celui-ci représentait un risque pour la concurrence sur le marché du cloud gaming. Les parties intéressées ont jusqu’au 19 juin pour soumettre leurs réponses à celle-ci avant qu’elle ne rende son ordonnance finale dans cette affaire ; il est rare que ses décisions soient inversées.

Aux États-Unis, la Federal Trade Commission (FTC) a, quant à elle, intenté une procédure pour bloquer la complétion de l’acquisition. Une audience entre les deux partie est prévue au mois d’août. Si le Royaume-Uni ou les États-Unis rejettent l’accord, il ne pourra pas être mené à bien.