Le Japon a donné son aval au rachat d’Activision Blizzard par Microsoft. Grâce à cette approbation, la firme de Redmond franchit une nouvelle étape pour réaliser la plus importante acquisition de l’histoire du jeu vidéo.

Pas de risque pour la concurrence selon le régulateur japonais

Annoncé début 2022 pour 68,7 milliards de dollars, le rachat du studio a vite suscité les préoccupations des régulateurs antitrust de plusieurs pays. En plus de craindre un monopole de Microsoft dans le domaine des consoles grâce à sa mainmise sur des franchises populaires comme Call of Duty, ils ont estimé que l’opération aura un impact sur la concurrence dans le domaine du cloud gaming.

D’après Reuters, le Japon ne compte pas parmi les récalcitrants. La Japan Fair Trade Commission, autorité antitrust du Pays du Soleil Levant, a notifié aux deux entreprises concernées qu’elle avait clôturé son examen de l’affaire. Aucune ordonnance ne sera émise aux sociétés, l’organisme n’ayant pas conclu à un potentiel risque pour la concurrence. Cette décision ouvre la voie à la complétion de l’acquisition.

L’un des éléments les plus en défaveur de Microsoft, c’est-à-dire la possibilité que l’entreprise rende Call of Duty exclusive à son écosystème, a été en partie solutionnée. Elle a établi des contrats avec Nvidia et Nintendo, géant japonais du jeu vidéo, afin que leurs plateformes respectives aient accès aux titres issus de la franchise lors des dix prochaines années. Il y a fort à parier que le fait que Nintendo bénéficie d’un tel accord ait joué dans la balance quant à la décision du gouvernement nippon.

De l’espoir pour Microsoft

Cette annonce intervient une semaine après que le régulateur britannique a établi que l’acquisition ne nuirait pas à la concurrence sur le marché des consoles de jeux, levant un obstacle majeur à l’opération. En revanche, elle continue d’examiner son impact sur le marché du cloud gaming.

De son côté, l’Union européenne doit rendre son verdict le 25 avril prochain. Il y a toutefois des chances qu’elle laisse Microsoft racheter l’entièreté d’Activision Blizzard, encore une fois grâce aux accords passés entre la firme de Redmond et ses rivaux pour l’accès à Call of Duty.

La Federal Trade Commission (FTC), agence fédérale américaine, est sans doute le régulateur qui va le plus mettre des bâtons dans les roues de Microsoft. Celle-ci a d’ores et déjà entamé une procédure pour bloquer l’opération tandis que sa présidente, Lina Khan, s’oppose fermement aux monopoles des géants technologiques. Microsoft espère compléter l’acquisition ce mois de juin.