Dans le cadre de ses fonctions, le juge Edward Davila a décidé d’interdire pour l’heure à Microsoft de finaliser son rachat d’Activition Blizzard. Il a annoncé le 13 juin 2023 qu’il souhaitait que la Federal Trade Commission (FTC) ait tout le temps qu’elle juge nécessaire pour donner son verdict sur cette opération.

Une procédure de rachat qui n’a toujours pas abouti plus d’un an et demi après son annonce

La FTC a demandé au tribunal fédéral de San Francisco de suspendre temporairement le processus concernant l’acquisition du studio de développement par le géant technologique américain. Le régulateur estimait que les deux groupes pouvaient finaliser la transaction, et ce malgré, les inquiétudes des différentes autorités au niveau de la position dominante dans le secteur des jeux vidéo qu’aurait Microsoft au cas où il rachèterait l’éditeur.

Il y a un an et demi, la firme de Redmond annonçait son projet de rachat de l’entreprise à l’origine de titres vidéoludiques tels que Call of Duty ou encore World of Warcraft pour la somme de 68,7 milliards de dollars. Cette opération n’a pas manqué d’alarmer la FTC, son homologue britannique, la Competition and Markets Authority (CMA) et la Commission européenne. Chaque régulateur a entrepris sa propre enquête ayant abouti à des conclusions diverses.

La CMA fut la première à livrer les siennes. Elle a formellement rejeté le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft. Même si elle juge que la finalisation de cette procédure n’aurait pas de réel impact sur la concurrence sur le marché des consoles, elle affirme que l’opération présente des risques pour le secteur du cloud gaming. L’entreprise dirigée par Satya Nadella a fait appel de cette décision.

Microsoft, Activision Blizzard et les autorités de la concurrence tournées vers la FTC

Alors qu’il semblait aux premiers abords que les autres régulateurs allaient s’aligner à la décision de la CMA, la Commission européenne ne fut pas de cet avis. Elle a décidé d’approuver le rachat en Europe, considérant que les efforts consentis par Microsoft étaient suffisants pour ne pas mettre à mal la concurrence dans le marché du jeu vidéo. Entre-temps, d’autres régulateurs, au Japon et en Chine, ont également approuvé l’opération.

Désormais, les yeux sont rivés sur la FTC qui n’a toujours pas donné son avis sur la question. Afin de faciliter son travail, le régulateur a demandé une audience pour valider l’interdiction provisoire de la vente d’Activision Blizzard. Celle-ci se déroulera les 22 et 23 juin prochains. En attendant, l’opération est bloquée. Toutefois, si la cour décide de lever cette interdiction à l’issue de cette audience, la FTC devra être plus rapide pour donner son verdict.