L’Arcom se penche sur la question de l’empreinte environnementale du numérique et plus particulièrement des acteurs du streaming. Le régulateur va organiser une consultation publique (pdf) sur ce sujet.

L’Arcom va réunir les acteurs du streaming français

D’après diverses études, le numérique représenterait de 2 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. À l’échelle de la France, selon l’étude menée par l’Ademe et l’Arcep portant sur l’année 2020, le numérique représenterait environ 2,5 % de l’empreinte carbone, soit 17 millions de tonnes de CO2. Selon cette même étude, l’empreinte carbone du numérique est majoritairement liée aux terminaux, qui pèsent pour près de 79 % de l’empreinte, suivis par les centres de données (16 %) puis les réseaux (5 %). Tout en sachant qu’au niveau mondial, les flux vidéo représentent plus de la moitié du trafic internet.

C’est dans un objectif de réduction de la consommation énergétique que l’Arcom souhaite interroger les acteurs de l’audiovisuel visés par la loi REEN. En collaboration avec l’Arcep et l’Ademe, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a lancé une grande consultation publique « préalable à la publication d’une recommandation visant à informer les usagers de services audiovisuels de la consommation d’énergie et d’équivalents d’émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation de données sur ces services ».

Le régulateur français précise qu’à l’issue de cette consultation, une recommandation à destination des acteurs visés par l’article 26 de la loi REEN sera publiée. Pour le moment, il ne s’agit que de recommandations. Les mesures proposées ne revêtent pas un caractère obligatoire. Ensemble, l’Arcom, l’Arcep et l’Ademe encouragent les acteurs à participer à cette consultation publique et à la réalisation des objectifs. En effet, dans le cadre de l’article 26 de la loi REEN, les trois autorités sont chargées de publier « une recommandation sur la consommation d’énergie des acteurs de l’audiovisuel et du streaming ».

Dans un document commun, l’Arcom, l’Arcep et l’Ademe précisent que cette consultation a pour objet « d’inventorier les actions déjà mises en œuvre ou envisagées par les acteurs du secteur quant à l’information de leurs usagers sur l’impact environnemental lié à l’utilisation de leurs services ». Cet échange devrait également permettre d’identifier les difficultés et les obstacles pour permettre aux acteurs de mettre en place ces actions et de les inciter à créer un référentiel commun de mesure de l’impact environnemental des usages audiovisuels.