L’entreprise de location de véhicule Hertz et le géant pétrolier BP ont signé un protocole d’accord, révélé le 27 septembre, pour la construction et la gestion d’un réseau de recharge rapide de véhicules électriques aux États-Unis. La faiblesse du réseau de chargeurs reste l’un des principaux freins à l’adoption de ces véhicules.

BP et Hertz parient sur l’électrique

Il y a un an, BP a racheté Amply Power, une entreprise spécialisée dans la construction et la gestion d’infrastructure de recharge. C’est cette entité, renommé BP Pulse, qui va d’une part s’assurer, via ses solutions logicielles, que les véhicules d’Hertz sont correctement chargés et construire de nouvelles bornes.

Hertz a commencé à largement électrifier sa flotte, promettant d’acquérir 340 000 modèles d’ici 2027. Dès 2024 l’entreprise a pour objectif d’avoir un quart de sa flotte en électrique. Des ambitions qui ont fait le bonheur de Tesla, l’un des constructeurs sélectionnés avec Polestar et GM, fin 2021. Hertz revendique déjà la disponibilité de ce type de véhicules dans 500 agences, couvrant 38 États américains.

Stephen Scherr, PDG de Hertz, s’est vanté des efforts de sa société pour accélérer « L’adoption de l’électrification en investissant dans la plus grande flotte de location de véhicules électriques en Amérique du Nord et en élargissant la disponibilité des bornes de recharge ».

CNBC précise que cet accord est la prolongation d’un précédent, concrétisé cette année, mais limité à 25 sites de location de Hertz près d’aéroports fréquentés. Le nombre de bornes qui seront installées est inconnu, idem pour le délai de fabrication ou les détails financiers de l’opération.

La course mondiale aux bornes

Les deux entreprises ont toutefois promis que certaines de ces bornes seront ouvertes aux professionnels de la route et particuliers. Elle pourrait bénéficier de la loi sur les infrastructures du président Joe Biden, rappelle The Verge. 900 millions de dollars de financement, destinés à 35 États, visent à fournir des bornes sur 85 000 km de routes. L’objectif à terme est d’atteindre 500 000 chargeurs en 2030, actuellement les États-Unis en compte 41 000.

Bernard Looney, directeur général de BP pulse a, en tout cas, promis que cette opération « n’est que le début pour BP pulse aux États-Unis ». Au niveau mondial BP promet l’installation de 100 000 chargeurs dès 2023. En mai un accord a été signé entre le pétrolier et Volkswagen pour installer des stations en Europe, pour l’instant en Allemagne et au Royaume-Uni.

La disponibilité d’un réseau de borne de recharge digne de ce nom sur le Vieux Continent, va probablement devenir une priorité, s’il ne l’a pas déjà : les voitures thermiques pourraient être interdites à partir de 2035.