Sanctuary AI, start-up canadienne spécialisée dans la robotique, a annoncé le 11 avril la signature d’un important partenariat avec le sous-traitant automobile Magna International. L’accord prévoit l’injection de capitaux supplémentaires ainsi que la livraison de ses robots humanoïdes en usine.

Phoenix, un robot particulièrement polyvalent

Cette arrivée de nouveaux capitaux fait suite à un précédent investissement en 2021. Le montant n’a pas été dévoilé, tout comme le nombre de robots déployés. Magna International est une société basée au Canda valorisée à 15 milliards de dollars, spécialisée dans la fabrication de pièces automobiles. À ce titre, elle fournit 58 constructeurs, dont certains mastodontes tels que BYD, Volkswagen, Ferrari ou encore BMW.

Elle travaille ainsi avec plusieurs grands constructeurs européens et possède des installations de fabrication automobile en Autriche. Pour sa part, Sanctuary AI semble être l’une des jeunes pousses à suivre sur le marché en vogue de la robotique. En mars 2022, elle est parvenue à lever 55,6 millions de dollars, suivi d’une nouvelle levée de 30 millions de dollars canadiens auprès du Fonds stratégique pour l’innovation du gouvernement.

Présentation du robot humanoïde Phoenix de Sanctuary AI

Capture d’écran : Siècle Digital / Sanctuary.

En mars 2024, le géant des processeurs pour intelligence artificielle, Nvidia, a annoncé le lancement d’une plateforme de formation de robots, en partenariat avec plusieurs sociétés dont Boston Dynamics et Sanctuary. Cette dernière est également connue pour son robot humanoïde Phoenix, dévoilé en mai 2023. Ce dernier possède des mains semblables à celles d’humains, afin d’être plus adroit, mobile et polyvalent.

Alimenté par un système d’intelligence artificielle nommé Carbon, il a été conçu pour être capable d’effectuer plus d’une centaine de tâches différentes. Il pèse près de 70 kilogrammes pour 170 centimètres de haut. Sa vitesse quant à elle atteint au maximum 4,8 kilomètres par heure. Phoenix devrait également être capable de soulever 25 kilogrammes de charge utile.

Ces capacités, couplées aux mains dont il est équipé, le rendent particulièrement pertinent pour du travail en usine, notamment automobile, ainsi que dans plusieurs secteurs industriels connaissant une pénurie de main-d’œuvre. L’accord avec Magna a donc du sens, bien qu’il ne s’agisse là que d’un projet pilote. S’il est satisfaisant pour le sous-traitant, alors cela pourrait aller plus loin.

Cet accord entre aussi dans le cadre d’une course aux robots humanoïdes. Le nombre de start-up se lançant dans cette industrie ne cesse de se multiplier, augmentant la concurrence. En février, Figure AI, valorisée à 2 milliards de dollars, a réussi à lever 623 millions d’euros. La norvégienne 1X Technologies AS, soutenue par OpenAI, a levé près de 92,5 millions d’euros et Tesla a d’ores et déjà dévoilé son prototype, Optimus.