Le gouvernement indien a annoncé la réduction des taxes prélevées sur les importations des véhicules électriques. Une décision qui devrait l’aider à atteindre son objectif de réduction des émissions carbones, mais également d’ouvrir la voie à Tesla pour son entrée sur ce marché tant convoité.
Des réductions sous conditions
Les constructeurs seront ainsi autorisés à importer 8 000 véhicules électriques par an à un taux d’imposition réduit de 15 % sur les voitures de plus de 15 000 dollars ou plus, sous conditions. Ils devront au préalable investir un minimum de 500 millions de dollars dans le pays sur trois ans, en plus de mettre en place une chaîne de fabrication locale. Au moins 25 % des composants devront provenir de l’Inde.
Inscrivez-vous à la newsletter
En vous inscrivant vous acceptez notre politique de protection des données personnelles.
Ces nouvelles mesures « permettront aux consommateurs indiens d’accéder aux dernières technologies, stimuleront l’initiative « Make in India », renforceront l’écosystème des véhicules électriques en encourageant une concurrence saine entre les acteurs du secteur », a commenté le ministère de l’industrie lourde dans un communiqué de presse consulté par TechCrunch.
Une bonne nouvelle pour Tesla. La société d’Elon Musk envisage depuis plusieurs années de pénétrer sur le marché indien, mais est rebutée par le taux d’imposition actuel. Le gouvernement prélève une taxe de 70 % à 100 % sur les voitures importées, en fonction de leur valeur. Tesla devrait initialement entrer en Inde en important ses véhicules électriques depuis sa gigafactory de Shanghai, en Chine.
En septembre, le ministre indien du commerce, Piyush Goyal, a expliqué que l’entreprise avait l’intention de quasiment doubler son approvisionnement en composants automobiles auprès de l’Inde pour atteindre 1,7 à 1,9 milliard de dollars en 2023, contre 1 milliard de dollars en 2022.
L’Inde attire toujours plus
Si les modèles électriques ne représentaient qu’environ 2 % des ventes de voitures en Inde l’année dernière, le gouvernement vise 30 % d’ici à 2030. Cette politique tarifaire est censée lui permettre d’atteindre cet objectif. Outre Tesla, le vietnamien VinFast, ou encore Lotus, devraient en profiter.
Ainsi, le ministère s’attend à « un volume de production élevé, des économies d’échelle, une baisse des coûts de production, une réduction des importations de pétrole brut, une diminution du déficit commercial, une réduction de la pollution de l’air, en particulier dans les villes, et à un impact positif sur la santé et l’environnement », poursuit-il dans son communiqué.
L’Inde devient de plus en plus attractive pour l’industrie, alors que les conflits géopolitiques rendent les investissements en Chine plus complexes. La taille du marché constitue également un attrait immense pour les acteurs, à tel point que les projets d’usines, stimulés par des incitations tarifaires gouvernementales, se multiplient.