Le partenariat conclu entre Microsoft et OpenAI ne devrait pas faire l’objet d’une enquête formelle de la Commission européenne. Dans le cadre de son examen préliminaire, l’institution européenne, garante d’une concurrence saine sur les marchés, n’aurait pas trouvé d’élément prouvant que Microsoft cherche à fusionner avec le spécialiste de l’intelligence artificielle (IA) générative.

Malgré la décision de la Commission européenne, Microsoft est loin d’être tiré d’affaire

Au début de l’année, la Commission européenne évoquait ses craintes autour de la domination de certains acteurs dans le secteur de l’IA. Dans sa ligne de mire, la relation privilégiée entre OpenAI et Microsoft. L’entreprise la plus valorisée au monde, proche de la start-up, y a investi 13 milliards de dollars, s’octroyant 49 % de son capital. Une opération accompagnée de la possibilité d’utiliser ses outils au sein de ses propres offres. Microsoft Azure devenait pour l’occasion le fournisseur cloud exclusif d’OpenAI.

Pour la Commission européenne, dont l’une des missions consiste à s’assurer que certains partenariats ou acquisitions ne visent pas à nuire la concurrence, cet accord semblait douteux. Il aurait pu s’agir d’une acquisition ou prise de contrôle dissimulé. Après plusieurs mois d’investigations, tentant de percer les véritables intentions de Microsoft avec OpenAI, le régulateur a décidé de ne pas entreprendre d’enquête plus approfondie. D’après Bloomberg, l’autorité antitrust devrait estimer que tout va bien.

Une bonne nouvelle pour OpenAI et Microsoft. Toutefois, les deux partenaires doivent affronter ce type de soupçons ailleurs dans le monde. Leur accord est dans le viseur d’autres autorités antitrust comme la Federal Trade Commission aux États-Unis ou la Competition and Markets Authority au Royaume-Uni. Tout comme la Commission européenne, les régulateurs se demandent si l’arrangement affecte la concurrence sur le marché de l’IA générative. Un marché dont la valorisation estimée s’élève à plus de 100 milliards de dollars d’ici la fin de la décennie.

Pour éviter l’ouverture de telles enquêtes, Microsoft s’est lancé à la recherche de nouveaux partenaires. Redmond essaie ainsi de prouver qu’elle offre tout un panel de grand modèle de langage, autre que celui d’OpenAI, ChatGPT. En février, le groupe a investi 16 millions de dollars dans la start-up française Mistral AI. Un accord que la Commission européenne a également décidé d’examiner.