Daniel Ek, PDG et co-fondateur de Spotify, vient d’annoncer le licenciement de près de 1 500 personnes. Le géant du streaming souhaite réduire ses dépenses afin d’être « à la fois productif et efficace ».
Une croissance au ralenti
Cette décision peut sembler surprenante. Au troisième trimestre, la plateforme suédoise a renoué avec les bénéfices, grâce à la hausse de ses tarifs, ainsi qu’à l’augmentation de son nombre d’abonnés dans toutes les régions. Elle s’attend à atteindre les 601 millions d’utilisateurs en cette fin d’année, mais prévoit une perte d’exploitation comprise entre 93 et 108 millions d’euros pour le quatrième trimestre. Une prédiction revue à la baisse par rapport aux 37 millions d’euros de bénéfices auparavant annoncés.
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« Bien que nous ayons accompli des progrès notables, comme je l’ai dit à maintes reprises, nous avons encore du pain sur la planche. La croissance économique s’est considérablement ralentie et le capital est devenu plus cher. Spotify n’est pas une exception à ces réalités », a écrit Daniel Ek dans une note adressée à ses employés. Il y indique que l’entreprise va supprimer 1 500 postes, affectant 17 % de sa main-d’œuvre.
À l’instar de nombreuses entreprises technologiques, le numéro 1 du streaming a beaucoup embauché en 2020 et 2021. La firme doit, désormais, réduire ses dépenses pour s’adapter au marché. « Pour être franc, de nombreuses personnes intelligentes, talentueuses et travailleuses vont nous quitter », regrette Ek.
Des objectifs toujours ambitieux
Il s’agit de la troisième et de la plus importante vague de licenciements réalisée par Spotify cette année. 600 personnes ont été remerciées en janvier, puis 200 au mois de juin.
L’entreprise a investi plus d’un milliard de dollars pour développer son activité de podcasts. Elle a également pénétré le marché du livre audio, et continue d’étendre sa présence dans le monde afin d’atteindre le milliard d’utilisateurs d’ici à 2030. « Nous avons débattu de la possibilité de procéder à de plus petites réductions tout au long des années 2024 et 2025. Cependant, compte tenu de l’écart entre notre objectif financier et nos coûts opérationnels actuels, j’ai décidé qu’une action substantielle visant à redimensionner nos coûts était la meilleure option pour atteindre nos objectifs », explique Daniel Ek dans sa note.
Les vagues de licenciements semblaient se stabiliser dans le monde de la tech. Cette nouvelle annonce, ainsi que la décision récente de LinkedIn de se séparer d’environ 700 employés, démontrent que les politiques de rationalisation des coûts sont toujours en œuvre.