Microsoft vient d’annoncer une nouvelle vague de licenciements chez LinkedIn, alors que le réseau social est confronté à une baisse de la demande pour ses services.

Une demande à la baisse

LinkedIn a vu la croissance de son chiffre d’affaires d’une année sur l’autre ralentir pendant huit trimestres consécutifs. Il n’a progressé que de 5 % au deuxième trimestre, alors que l’augmentation du nombre de membres s’est accélérée chaque trimestre au cours des deux dernières années, faisait savoir Microsoft au mois de juillet.

L’entreprise a finalement décidé d’agir. Les dirigeants de LinkedIn, Mohak Shroff et Tomer Cohen, ont annoncé un besoin de « faire évoluer nos méthodes de travail et nos priorités afin de pouvoir mener à bien les initiatives clés », dans une note envoyée à leurs employés. « Cela signifie que nous devons adapter nos structures organisationnelles pour améliorer l’agilité et la responsabilité, établir une propriété sans ambiguïté et améliorer l’efficacité et la transparence en réduisant la stratification », ont-ils continué.

Au total, 668 postes vont être supprimés au sein des équipes d’ingénierie, de produits, de talents et de finances de LinkedIn. Étant donné que moins de personnes cherchent un nouvel emploi et que moins d’entreprises embauchent, LinkedIn doit faire face à une baisse de la demande pour ses services. En mai, le réseau social a déclaré qu’il prévoyait de fermer son application chinoise et de supprimer environ 716 postes.

Une reprise des vagues de licenciements ?

Au début de l’année, Microsoft, à l’instar de nombreux acteurs de la tech, annonçait le licenciement de 10 000 personnes. Le contexte économique incertain et la situation post-Covid ont fortement affecté le secteur. Les entreprises ont décidé d’importantes mesures de réductions des coûts, qui impliquaient souvent des suppressions de postes. En juillet, la firme de Redmond alertait sur une nouvelle vague de licenciements dans ses rangs. Les remerciements chez LinkedIn viennent s’ajouter à ces deux campagnes.

Cette annonce intervient au moment où Qualcomm a notifié au département californien du développement de l’emploi la suppression de 1 258 postes dans l’État. Si l’on pouvait croire que les géants de la tech s’étaient remis d’une période de ralentissement économique, il semble que le doute soit de mise. Reste à voir si d’autres entreprises décideront prochainement d’avoir recours à de nouvelles réductions d’effectif, ce qui témoignerait d’une très difficile reprise du secteur.