À l’occasion de la réunion annuelle de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) se déroulant à San Francisco du 11 au 17 septembre, Sundar Pichai, président-directeur général d’Alphabet, a donné son avis sur la relation Chine / États-Unis. Il a déclaré qu’il était important que les États-Unis collaborent avec la Chine en matière de réglementation et d’innovation dans le secteur de l’intelligence artificielle.
Pour Sundar Pichai, la collaboration est nécessaire pour innover en IA
Dans le cadre d’une interview menée par Bloomberg, Sundar Pichai est revenu sur les enjeux liés à l’intelligence artificielle et sur la relation qu’entretiennent les États-Unis et la Chine en la matière. Pour lui, l’ampleur du travail sur l’IA au sein de l’Empire du Milieu « est tout simplement stupéfiante à voir », à tel point que « d’une certaine manière, la Chine sera à l’avant-garde de l’IA, c’est une évidence ».
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S’appuyant sur son expérience, le dirigeant de Google assure qu’il « est impossible de progresser sur le long terme sans que la Chine et les États-Unis ne discutent profondément sur quelque chose comme l’IA ». Pour étayer ses propos, Sundar Pichai a fait une comparaison avec l’importance de collaborer et de travailler ensemble pour lutter contre le réchauffement climatique. « Si quelque chose ne tourne pas rond sur un aspect de l’intelligence artificielle dans un pays, cela va mal pour tout le monde, » a-t-il ajouté.
Dans le cadre de cette réunion annuelle de l’APEC, plusieurs hauts responsables de Microsoft, Citigroup, Tesla, et d’autres géants technologiques, ont rencontré le président chinois Xi Jinping, ainsi que le président américain Joe Biden. Les deux chefs d’État se sont d’ailleurs rencontrés à cette occasion, et se sont engagés à entamer un dialogue autour de l’IA. Lors de la première édition du AI Safety Summit s’étant déroulé début novembre, les deux pays avaient signé la première déclaration mondiale pour l’encadrement du développement de l’intelligence artificielle.
Pourtant, les deux superpuissances sont engagées dans une rivalité technologique où l’IA prend une place prépondérante. Le mois dernier, Washington a décidé de renforcer à nouveau ses sanctions à l’exportation de puces avancées vers la Chine. Ce dernier n’a pas hésité à restreindre l’accès à deux métaux destinés à la production de semi-conducteurs utiles pour la formation de modèles d’IA générative.
Par ailleurs, les ambitions chinoises en matière d’IA ne sont pas cachées, Pékin est prêt à tout pour dépasser son rival américain. Le Cyberspace Administration of China (CAC) a d’ailleurs ouvert les vannes de l’IA générative, autorisant les entreprises du secteur à sortir publiquement leurs modèles, sous réserve de validation.