Sundar Pichai, CEO de Google ne veut pas oublier la Chine et ses 1,4 milliards d’habitants. Compte tenu de sa taille et de la très grande probabilité que la Chine devienne le pays le plus attractif et comptant le plus d’internautes au monde, Google ne peut pas passer à côté. Pichai, a fait cette annonce publiquement. La volonté de son entreprise de réintégrer le marché chinois devrait se concrétiser par un produit axé sur la recherche.

À ce propos, le bruit court depuis quelques mois dans la maison mère de Google. Certains employés ont même décidé de démissionner. Nous vous en parlions récemment, l’un de ces démissionnaires s’appelle Jack Poulson. Il s’est dit « choqué » du projet de Google en Chine. Par la suite, plus de 1 000 employés ont signé une liste de revendications baptisée « Code jaune d’éthique », qui comprend l’examen éthique de certains projets par un tiers.

Le média TheVerge rapporte les propos de Pichai : « cela fait des années que nous nous demandons à quoi ressemblerait Google si nous étions présents en Chine. C’est trop tôt pour annoncer nos ambitions, d’ailleurs nous ne savons pas si nous pourrions ou non réaliser nos projets en Chine. En revanche, nous avons estimé qu’il était important pour nous d’explorer ce marché. Personnellement, je pense que c’est très important pour Google étant donné la taille du marché ».

C’est la première fois que le CEO de Google s’exprime publiquement sur la question. Le projet en question se prénomme « Project Dragonfly ». C’est le média The Intercept, qui rapportait ce projet suite à des fuites internes. Les réactions négatives devraient s’intensifier au cours des prochains mois. Le Congrès et la Maison Blanche ont également exprimé leur désapprobation, qualifiant le produit potentiel de « menace pour la démocratie ». Selon les USA, cela pourrait renforcer la censure du Parti Communiste et compromettre la vie privée des clients chinois.