Cette année, l’événement annuel Meta Connect était placé sous le signe de l’intelligence artificielle (IA) générative, technologie démocratisée par ChatGPT. Meta a dévoilé l’introduction d’une ribambelle de nouvelles fonctionnalités alimentées à l’IA dans ses différentes plateformes, les rendant disponibles pour des milliards de personnes.

Des chatbots en veux-tu en voilà

Mark Zuckerberg l’avait annoncé, il a tenu parole. L’IA générative débarque sur tous les réseaux sociaux de Meta, en tant que « nouvelles expériences et fonctionnalités d’IA qui peuvent améliorer vos relations avec les autres – et vous donner les outils pour être plus créatif, expressif et productif ».

La société a établi un partenariat avec Microsoft Bing, premier moteur de recherche à intégrer la technologie, pour fournir des résultats web en temps réel sur WhatsApp, Messenger et Instagram. L’IA est alimentée par un modèle personnalisé « qui tire parti de la technologie du Llama 2 », le modèle de langage open source récemment dévoilé par la firme. En accédant à Internet, l’IA se démarquera de la plupart des autres agents conversationnels accessibles gratuitement.

Les célébrités qui ont prêté leurs voix aux chatbots.

Image : Meta.

Les utilisateurs des différentes plateformes de Meta pourront également interagir avec 28 chatbots avec une personnalité distincte. Ces dernières sont incarnées par des célébrités comme Snoop Dogg, Paris Hilton ou encore Kendall Jenner. Cette fonctionnalité ne sera déployée qu’aux États-Unis pour commencer.

Aussi, l’entreprise a présenté un studio de développement simplifié pour les marques. Elles pourront ainsi créer leurs propres outils d’IA pour interagir avec les clients via les services de messagerie de l’entreprise.

De la génération d’images également

En plus de technologies basées sur le texte, des IA génératrices d’images vont être introduites dans les services de l’entreprise. Sur Instagram, Messenger et WhatsApp, il sera bientôt possible de générer des stickers personnalisés à partir d’un simple prompt. Pour commencer, l’outil sera uniquement disponible en anglais.

Meta va en outre intégrer des fonctionnalités d’édition alimentées par l’IA sur ses plateformes, permettant aux utilisateurs de modifier des images à l’aide de prompts. Par exemple, il sera possible de réimaginer une photo en appliquant un style aquarelle. L’arrière-plan d’une image pourra également être changé, pour que le sujet apparaisse devant une aurore boréale ou une portée de chiots.

Une IA génératrice d'images par Meta.

Image : Meta.

Des nouvelles du métavers, quand même

Si les annonces en matière d’IA ont été légion, celles concernant le métavers se sont faites plus discrètes. Meta a tout de même dévoilé plus de détails sur son dernier casque de réalité mixte, le Quest 3. Il entrera directement en concurrence avec le Vision Pro d’Apple, pour un prix bien plus abordable de 499,99 dollars. Elle a également révélé un nouveau modèle de lunettes intelligentes en partenariat avec Ray-Ban. Celui-ci propose nouvelle fonctionnalité permettant la diffusion en direct sur Instagram et Facebook. Commercialisées l’année prochaine, elles pourront à terme identifier les bâtiments et traduire les panneaux dans différentes langues.

Mark Zuckerberg a tenu à rappeler l’importance que revêt le métavers pour son entreprise. « Je pense que dans peu de temps, vous entrerez dans une pièce et il y aura autant d’hologrammes d’objets numériques avec lesquels vous pourrez interagir que d’objets physiques », a-t-il commenté. Depuis plus d’un an, le métavers est un sujet de discorde entre la société et ses investisseurs. Cette dernière a injecté des milliards de dollars dans le développement de la technologie. Sa division dédiée continue pourtant de cumuler les pertes.