Amazon Web Services (AWS), la division cloud d’Amazon, serait sur le point de se séparer d’une partie de son personnel en France. Ces licenciements suivraient la logique du groupe, commencée fin 2022, pour garantir sa croissance économique dans les années à venir. Une soixantaine de salariés seraient concernés.

Les licenciements continuent chez Amazon

Le plan de restructuration d’Amazon n’est pas encore terminé. Selon les informations obtenues par l’Informé, le 29 août, le géant du commerce en ligne aurait entamé les démarches d’une rupture conventionnelle pour plusieurs employés français d’AWS. Ces départs s’inscrivent dans la dernière « décision difficile » annoncée par Andy Jassy, président-directeur général d’Amazon, en mars dernier. 9 000 personnes, principalement dans la branche des ressources humaines et du cloud, sont touchées. Elles rejoindront les 27 000 remerciées depuis le début de la vague de licenciement.

Interrogé par Le Monde Informatique, un porte-parole d’AWS France a déclaré que « les réductions d’effectifs chez AWS ont été motivées par une redéfinition des priorités ayant amené à réaffecter des ressources ». Il précise que « dans la plupart des cas, cela s’est traduit par des changements d’équipes ou de projets pour les salariés concernés, mais dans d’autres situations nous ne disposions pas de compétences correspondant à ces priorités ».

AWS pas si intouchable

Amazon Web Services semblait être l’une des divisions d’Amazon ayant les résultats l’épargnant. La branche cloud du mastodonte, la plus puissante du monde, continue à jouir d’une grande popularité avec plus de 100 000 clients en avril dernier. AWS est également une source de revenus importante pour l’entreprise fondée par Jeff Bezos et récupérée par Andy Jassy, ancien président d’AWS. Au cours du deuxième trimestre 2023, ses activités cloud ont généré 22 milliards de dollars. Il s’agit d’une progression de 12 % sur l’année glissante. Toutefois, le bénéfice opérationnel affiche une légère baisse par rapport à la seconde période de 2022.

La nouvelle surprend d’autant plus alors qu’Amazon investit massivement dans AWS. La société basée à Seattle a entrepris d’introduire l’intelligence artificielle générative à ses services cloud en lançant Bedrock, au mois d’avril. Cette offre à la carte à destination des professionnels, comprenant l’accès à son modèle de langage Titan, se veut flexible pour séduire de nouveaux partenaires. De plus, fin janvier, Amazon indiquait vouloir investir 35 milliards de dollars d’ici 2040 pour étendre son offre AWS en Virginie, aux États-Unis. Un investissement qui devrait permettre la création d’environ 1 000 postes, un comble…