En juin 2021, un juge du District de Columbia a déjà rejeté la première plainte déposée par la Federal Trade Commission (FTC), ainsi que celle des procureurs généraux de 48 États et territoires contre Facebook. Malgré l’actualisation de cette plainte, le réseau social estime que la FTC n’a toujours pas de « preuves factuelles permettant de prouver que Facebook exerce un pouvoir de monopole ».

Facebook rejette pour la deuxième reprise les accusations de la FTC

Décidément, les autorités antitrust américaines peinent à faire aboutir leur plainte contre Facebook. Après un premier report dans le courant de l’été, Facebook demande une nouvelle fois à un juge fédéral de rejeter les accusations de la Federal Trade Commission (FTC). Une pratique que les avocats de Facebook commencent à maîtriser à la perfection. Les premières accusations de la FTC remontent à décembre 2020… Entre temps, un juge a estimé que les arguments des autorités de régulation étaient « juridiquement insuffisants ».

Dans un document publié par la FTC qui détaille le contenu de la nouvelle plainte, on peut lire que : « la plainte allègue qu’après des tentatives infructueuses répétées de développer des fonctionnalités mobiles innovantes pour son réseau, Facebook a plutôt eu recours à un système illégal d’achat ou ‘d’enterrement’ pour maintenir sa domination. En l’absence de concurrence sérieuse, Facebook a pu affiner un modèle publicitaire basé sur la surveillance et imposer des charges toujours plus lourdes à ses utilisateurs ». La FTC cherche à faire tomber Facebook en prouvant son pouvoir de monopole.

Lina Khan ne lâchera pas

Fin août, la FTC est donc revenue à la charge contre Facebook en affirmant que le réseau social viole les lois fédérales depuis 2011 en profitant d’une situation de monopole. Le géant des réseaux sociaux avait jusqu’au 4 octobre pour publier une réponse juridique. Il semble évident que la FTC ne compte pas lâcher le morceau au sujet des acquisitions d’Instagram et de WhatsApp par Facebook. Elle peut notamment compter sur sa nouvelle présidente, Lina Khan, pour continuer de jouer un rôle actif dans cette affaire. Facebook le sait et a même demandé la récusation de la nouvelle présidente.

Désormais, le juge a jusqu’au 17 novembre pour répondre à Facebook et à la Federal Trade Commission. Pendant ce temps, Facebook a de quoi s’occuper. Alors que le réseau social se remet à peine d’une panne mondiale sur ses 4 applications Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp, l’entreprise subit actuellement les déclarations d’une lanceuse d’alerte, ancienne employée du réseau social. Frances Haugen a dévoilé de nombreux documents accablants sur les pratiques de la plateforme qu’elle accuse de prioriser le profit au détriment de la sécurité.