Les choses se compliquent pour ByteDance. L’entreprise a dû mettre à pied une centaine de personnes travaillant pour ses applications éducatives. Elle a été contrainte de fermer une grande partie de ses activités après le récent tour de vis des régulateurs chinois.

Les ambitions de ByteDance dans l’EdTech malmenées

Surfant sur le succès de TikTok et de Douyin, ByteDance a souhaité se diversifier et s’est lancé sur le marché de l’EdTech. L’objectif est de développer un écosystème dédié à l’éducation grâce à la technologie, en impliquant des professeurs et des institutions. L’année dernière, elle a lancé son premier objet connecté : une lampe équipée d’un écran tactile pour accompagner les écoliers dans leurs devoirs.

Or, les régulateurs chinois risquent de mettre à mal son projet. Ils pourraient bientôt obliger les firmes de soutien scolaire à s’enregistrer en tant qu’association à but non lucratif. En plus de cela, de nouvelles restrictions sont envisagées, comme ne plus pouvoir donner de cours le week-end, les jours fériés et durant les vacances scolaires. L’Empire du Milieu souhaite alléger la charge de travail des enfants chinois, ainsi que le coût que ces cours impliquent pour les familles.

L’entreprise est contrainte de réduire ses services

Bloomberg rapporte que de nombreux salariés travaillant sur les produits d’apprentissage de ByteDance ont été licenciés avec une indemnisation. Ceux qui seront passés entre les mailles du filet travailleront pour d’autres divisions de la société. Par ailleurs, certains géants chinois de l’EdTech, dont Zuoyebang et Yuanfudao, seraient en train de se séparer d’un bon nombre de leurs employés.

L’entreprise est également contrainte de réduire ses services. GuaGua Long, qui enseigne l’anglais et le chinois, ne proposera plus de leçon d’essai à partir de mi-août. GoGoKid, qui propose des cours particuliers d’anglais avec des professeurs nord-américains, a été supprimé des magasins d’applications du pays.

Au fil des réglementations, l’étau se resserre autour de l’empire de ByteDance. Le mois dernier, la firme avait été obligée de mettre son introduction en Bourse en pause. Plusieurs secteurs sont désormais visés, et les entreprises du pays redoutent les conséquences. En effet, de lourdes sanctions attendent Didi Chuxing, l’équivalent d’Uber en Chine. De son côté, Tencent continue de plonger en bourse.