En août dernier, le maire de Bordeaux souhaitait ralentir le rythme en matière de 5G. Un moratoire autour de cette nouvelle technologie était même évoqué, pour gagner du temps face au déploiement de la 5G. Comme le rapporte Numerama, la demande formulée auprès des opérateurs par le régulateur des télécoms devrait par ailleurs faire plaisir aux villes, comme Bordeaux, qui ne semblent pas encore prêtes à accueillir la 5G.

Dans les villes réticentes, les opérateurs n’imposeront pas la 5G

On l’a vu à l’étranger, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas, la 5G a été source de théorie du complot menant à des incidents, tels que des incendies. En France, la 5G n’est pas forcément la bienvenue dans certaines zones et c’est dans celles-ci que les opérateurs téléphoniques ne devront pas insister pour la déployer. Ainsi, au moment de son lancement, il se pourrait que la 5G subisse quelques retards, encore. Rappelons que la mise aux enchères des fréquences 5G avait, elle aussi, subit du retard en étant reportée.

Tous ces évènements ont conduit le patron du régulateur des télécoms à conseiller aux opérateurs d’instaurer le dialogue sur les territoires où ils souhaitent déployer la 5G, il estime par ailleurs que les opérateurs ont tout intérêt à prendre en compte la réalité du terrain, et ainsi prendre en considération l’avis local quant à la 5G. Pourtant, d’un point de vue juridique, aucun des opérateurs n’a besoin et n’est censé demander son avis au maire. À ce sujet, Sébastien Soriano précise que “à partir du moment où les opérateurs auront dans leurs mains les autorisations des fréquences que l’Arcep va leur donner, ils peuvent déployer le réseau”.

Un conseil qui agacera peut-être les opérateurs…

Comme le précise Sébastien Soriano, certaines villes ont fait le choix d’organiser des réunions afin de discuter de la 5G, de son utilité, de l’aide qu’elle pourrait apporter à certains services publics. Selon lui, “ce serait vraiment de bon aloi que les opérateurs respectent ces concertations et ne passent pas en force. Nous les invitons à respecter la démocratie locale et à s’inscrire dans un dialogue avec les territoires”. Ce procédé agacera probablement les opérateurs qui ont dépensé quelque 2,78 milliards d’euros. Ils ont donc des achats à rentabiliser, sans perdre de temps supplémentaire…

Enfin, il semblerait que les villes ne souhaitant pas encore accueillir la 5G bénéficient d’un peu de temps puisque son déploiement devrait prendre du temps. Il devrait également débuter par quelques métropoles, avant de devenir national en 2022 ou 2023.