Huawei, le géant technologique chinois qui inquiète tant les États-Unis, pourrait bien être de nouveau au centre de l’actualité dans le courant de la semaine prochaine. En effet, sous forme de provocation, le Royaume-Uni annonce qu’après le Brexit, il pourrait intensifier ses relations avec Huawei.

Le Royaume-Uni choisira-t-il Huawei ?

D’après les récentes déclarations du Premier ministre britannique Boris Johnson rapportées par le Financial Times, Londres pourrait accorder prochainement de nouveaux contrats à Huawei. Ce sont les infrastructures 5G qui sont en jeu dans cette affaire. Alors que les États-Unis mettent en garde les pays occidentaux contre de potentielles actions d’espionnage de la part de Huawei, le Royaume-Uni a toujours fait savoir qu’il ne s’en inquiétait pas.

Il semblerait que Huawei puisse être autorisé à fournir des équipements de télécommunications comme les antennes et les stations de base que l’on voit sur les toits des immeubles de nos villes. En revanche, les infrastructures nécessaires pour assurer le traitement des données pourraient être confiées à un autre fabricant. Pourtant, les États-Unis ont exigé une interdiction totale, exactement comme en Australie. Un porte-parole du gouvernement britannique a précisé que : « le gouvernement continue de réfléchir à sa position sur les fournisseurs à haut risque et une décision sera prise en temps utile ».

Washington veut imposer une politique commune

D’après Dexter Thillien, analyste chez Fitch Solutions : « Huawei est devenu l’enfant chéri de la bataille technologique entre les États-Unis et la Chine. Il est presque considéré par le monde extérieur comme le seul acteur. Au Royaume-Uni, le problème est que trois des quatre grands opérateurs du pays (EE, Vodafone et Three) – utilisent déjà des équipements Huawei dans leurs réseaux« .

La décision du Royaume-Uni sera perçue comme un symbole pour l’occident. Au cours du week-end, le secrétaire d’État Mike Pompeo a adressé un avertissement à la Grande-Bretagne sur Twitter :

 

Washington est convaincu que Huawei fournit des informations sensibles à Pékin. Effectivement, certaines lois chinoises obligent les entreprises nationales à aider Pékin dans la collecte de « renseignements ». Pourtant, le géant technologique a toujours nié ces affirmations, précisant qu’il s’agit d’une société privée et qu’elle n’espionne jamais un pays pour le compte de la Chine.