Alors que le Royaume-Uni s’apprête à recevoir Donald Trump début juin, le gouvernement de Theresa May ne tiendra pas compte des avertissements émis par le président des États-Unis à l’encontre des équipements Huawei pour la 5G.

En février dernier, le Royaume-Uni tenait déjà tête aux États-Unis concernant le boycott du chinois Huawei. Mardi, au cours d’une réunion du Conseil de sécurité national britannique, le gouvernement britannique a confirmé sa décision en autorisant le fournisseur asiatique à travailler sur son territoire. Pour le moment, la décision n’est pas encore totalement officielle, le ministre de l’Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères, et d’autres, ont témoigné leur inquiétude à ce sujet. Si toutefois cette mesure est officiellement validée, Londres serait sur la même longueur d’onde qu’avec l’Union européenne, qui refuse de bloquer l’accès à Huawei comme le font les États-Unis. Trump et son entourage politique estiment que l’entreprise chinoise profite de ses installations pour espionner les pays concernés. D’autres pays du Commonwealth comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande ont décidé de suivre les États-Unis, quant au Canada, sa décision n’est pas encore prise.

Huawei déjà présent ce pays se dit « ravi que le Royaume-Uni continue de privilégier une approche basée sur les faits ». Ciran Martin, le directeur du Centre national de cybersécurité britannique, estime que les garanties données par le fournisseur offriraient une sécurité suffisante.

De son côté, la France prend du recul et réfléchit une loi visant à encadrer les équipementiers comme Huawei, qui auront été choisis par les opérateurs pour diffuser le réseau, en vue des premières d’offre prévue pour l’automne prochain.