Par l’intermédiaire d’un post sur Médium le 23 janvier, Uber Advanced Technologies Group a révélé sa présence à Washington D.C. Ils ont annoncé vouloir y tester des véhicules autonomes dès cette année.

Une première phase de cartographie

Dans un premier temps, à partir du 24 janvier, ce sont trois véhicules conduits manuellement par des employés formés par Uber qui vont circuler dans Washington. Ces véhicules, bardés de capteurs, équipés de caméras, d’un lidar, vont collecter tout un tas de données sur la capitale américaine.

Cette étape doit permettre de parfaitement cartographier la ville pour pouvoir implanter, dans les futurs véhicules, des cartes hautes définitions. La collecte de données sert aussi à entrainer les voitures autonomes à différents scénarios sur piste fermée.

Uber n’a pas précisé combien de temps durerait les tests, mais a affirmé qu’il lancerait leurs voitures, toujours de la marque Volvo du fait de leur partenariat, avant la fin de l’année 2020. La société américaine réalise le même genre de test dans plusieurs autres villes, notamment San Francisco, Dallas, Toronto et Pittsburgh.

Pour Uber, le choix de faire rouler ses véhicules à Washington D.C. relève de l’évidence, « Uber a été lancé à Washington, D.C., fin 2011, la sixième ville au niveau mondial. Depuis lors, nous sommes fiers d’être partenaires de la capitale de notre pays, et nous avons développé de nouveaux modes de transport comme les pools partagés, des options, comme l’accessibilité aux fauteuils roulants, les vélos électriques JUMP et les scooters en libre-service, et nous avons mis en relation les utilisateurs d’Uber avec les transports publics pour les aider à accéder aux modes de transport qui répondent le mieux à leurs besoins ».

Le spectre de l’accident mortel de 2018

À Washington, les véhicules Uber ne seront sans doute pas seuls. Depuis 2018 une startup, Argo, mène ses propres tests soutenus par Ford et Volkswagen. La concurrence n’est sans doute pas ce qui inquiète le plus de l’entreprise, puisque son image pâtit toujours de l’accident mortel de mars 2018, où une voiture autonome a tué une cycliste de 49 ans.

À l’époque le National Transportation Safety Board, l’agence qui avait enquêté sur l’incident, n’avait pas accablé Uber, pointant certes les responsabilités de l’entreprise et de son conducteur, mais aussi la cycliste elle-même et l’État d’Arizona pour sa législation trop souple.

Uber précise justement, pour des raisons de sécurité, être « en une collaboration étroite avec les parties prenantes locales et les responsables municipaux et en un engagement avec la communauté de Washington, D.C. à chaque étape du processus ». Si tout se passe bien, les voitures autonomes arriveront bientôt dans la capitale américaine, tout un symbole.