Uber Freight, division du géant américain spécialisée dans le transport de marchandises, veut conquérir le marché européen. D’ici à quatre ans, elle estime que son chiffre d’affaires sur le Vieux Continent sera multiplié par dix.
Multiplier la croissance par dix
Ce 12 mars, la société a annoncé avoir atteint 200 millions d’euros de fret sous gestion en Europe. Le groupe s’estime désormais en capacité de s’emparer d’une part plus importante du marché de la logistique européen, estimé à 1 200 milliards d’euros par le cabinet McKinsey. Il se fixe ainsi pour objectif de faire passer ce chiffre à 2 milliards d’euros en 2028, rapporte Bloomberg.
Inscrivez-vous à la newsletter
En vous inscrivant vous acceptez notre politique de protection des données personnelles.
« Nous disposons en Europe de l’infrastructure Uber sur laquelle nous pouvons nous appuyer du point de vue de la technologie et de la marque, et d’un autre côté, des clients américains et internationaux nous demandent de les aider. Nous sommes très motivés pour investir en Europe », note Lior Ron, fondateur et directeur général d’Uber Freight.
Lancé en 2017 aux États-Unis et déployé sur le Vieux Continent deux ans plus tard, Uber Freight met en relation les expéditeurs et les transporteurs, d’une manière similaire à ce que propose sa maison mère dans le transport et la restauration. Elle fournit également la prise en charge de l’ensemble de la gestion de la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise, dans le but d’améliorer la visibilité, de réduire les coûts et d’exploiter les données.
Une « tour de contrôle » pour la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise
Uber Freight constitue une unité bien moins importante que les autres composantes du géant américain en termes de chiffre d’affaires, en contribuant à seulement 14 % de ses revenus sur l’année 2024. En revanche, la firme observe une recrudescence de son activité longtemps mise à mal par la tarification peu compétitive du transport par camion. Elle souhaite maintenant se baser sur son succès outre-Atlantique auprès de plusieurs grandes entreprises pour croître en Europe.
« Aux États-Unis, la durabilité et les émissions de CO2 dans la chaîne d’approvisionnement sont des éléments intéressants. En Europe, c’est une obligation. C’est un aspect sur lequel les équipes de direction sont évaluées, que les parties prenantes et les investisseurs attendent et que les consommateurs tiennent pour responsable, bien plus qu’aux États-Unis », précise Lior Ron. Selon lui, Uber Freight est en mesure de garantir ces nécessités à ses clients.
Ainsi, le groupe s’imagine en « tour de contrôle », en gérant les commandes, en planifiant l’approvisionnement et en traitant avec les partenaires de transport.