Dans un bras de fer qui dure depuis novembre 2018 entre la Chine, les États-Unis, et Huawei au milieu, le pays de l’Oncle Sam avait sommé ses alliés de ne pas collaborer avec la firme chinoise. Puisque l’Allemagne et le Royaume-Uni ne semblent pas de cet avis, le gouvernement américain fait marche arrière et contourne le problème en jouant sur des règles strictes en matière de sécurité pour la 5G.

Ainsi, tous les fournisseurs pourraient être autorisés dans le cadre de collaboration entre les États-Unis et d’autres pays. La seule condition sera de respecter des standards communs sur la 5G. Cependant, un média allemand, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, a publié un article expliquant que les règles sont « si strictes quel que soit le fournisseur que les entreprises peu fiables n’ont aucune chance. » Etonnamment, c’est l’Allemagne qui a proposé ce plan de normalisation. Ainsi, le pays n’acceptera aucun composant dédié à la 5G qui ne respecte pas les règles imposées.

Puisque les États-Unis évoquaient avec certitude des intrusions du gouvernement chinois à travers Huawei sur les réseau de télécommunication, ces règles devraient apaiser leurs craintes. Craintes fondées sur une loi chinoise exigeant que tous les fournisseurs du pays collaborent aux « efforts de surveillance » du gouvernement. Donc soit on impose des règles strictes, soit la juridiction chinoise change. La deuxième hypothèse étant difficile à envisager …

Ainsi, Huawei pourrait ne pas être le partenaire d’établissement de la 5G en Allemagne, et peut-être même en Europe. Cela pourrait permettre à des acteurs de l’UE comme Nokia ou Ericsson de décrocher des contrats à plusieurs milliards d’euros. Ceci à condition que des sociétés comme Cisco ou Samsung ne viennent pas se glisser dans les dossiers. D’un autre côté, les États-Unis vont certainement prendre note de ces règles pour les présenter aux autres pays souhaitant collaborer avec la firme chinoise.