Meta a inauguré la page Facebook Jeffersonville Data Center le 25 janvier, en parallèle du chantier d’un futur centre de données. La 22e installation de l’entreprise dans le monde, la 18e aux États-Unis, sera la première dans l’État d’Indiana, la première de 2024, mais surtout la première prévue pour l’intelligence artificielle « by design », dès sa conception.

L’IA au cœur des centres de données de Meta

Avec Llama 2, Meta ne fait pas mystère de ses grandes ambitions dans le monde de l’IA générative. Le nouveau centre de données, opérationnel en 2026, sera un instrument supplémentaire dans cette course. Selon les affirmations de Bloomberg, si certaines infrastructures de l’entreprise ont été adaptées aux besoins de l’IA, c’est la première réfléchie directement dans ce but.

L’IA induit des particularités dans la fabrication de centre de données, notamment dans sa phase de formation. L’algorithme a d’une part besoin d’une connexion réseau plus dense. Cela permet de consulter, comparer plus efficacement les données dans les serveurs. C’est grâce à cette phase qu’il délivre des réponses plus pertinentes.

D’autre part, les processeurs graphiques, GPU, sont les composants les plus efficaces pour le fonctionnement des IA. La plupart viennent de Nvidia, même si Meta comme ses concurrents tente d’en fabriquer maison. Très sollicités, ils consomment beaucoup d’énergies pour former et faire fonctionner une IA. L’entreprise a donc adopté un système de refroidissement par liquide des composants, plus efficace que l’air. Elle assure que son centre de données est entièrement alimenté par de l’énergie renouvelable, « grâce à nos investissements dans de nouveaux projets ».

En pleine tourmente, fin 2022, Meta avait annulé près d’une douzaine de projets de construction ou d’extension de centre de données. Les difficultés économiques du groupe semblaient justifier cette décision. La direction du groupe avait toutefois fait savoir que c’était l’occasion choisie pour une nouvelle génération de centre de données, plus flexibles, mieux optimisée pour l’intelligence artificielle. Le site de Jeffersonville en est un exemple.

Le gouverneur républicain de l’Indiana, Eric Holcomb a exprimé sa satisfaction de voir arriver ce projet à 800 millions de dollars à la frontière sud de son État. Il doit mobiliser 1 250 ouvriers au plus forts de la construction et créera 100 emplois pérennes pour environ 65 000 mètres carrés. Meta est parvenu à obtenir une exonération de taxe. L’élu a pu se féliciter que « Les efforts de l’Indiana pour développer les industries du futur portent déjà leurs fruits ».