Dans le cadre des négociations engagées par Atos avec Daniel Kretinsky pour l’acquisition des activités historiques d’infogérance du groupe, ce dernier chercherait à obtenir plus de liquidités. Atos aurait demandé au milliardaire tchèque d’ajouter 500 millions d’euros supplémentaires afin de finaliser l’accord.
Atos serait un peu trop gourmand avec EPEI
En grande difficulté, Atos cherche à tout prix à réduire sa dette qui s’élève à 5 milliards d’euros. Pour y parvenir, l’entreprise française compte sur l’accord qu’elle a passé avec Daniel Kretinsky en août dernier. Celui-ci consistait à céder Tech Foundations (TFCo), la branche regroupant les activités d’infogérance d’Atos, au fonds d’investissement EPEI, appartenant au milliardaire tchèque, contre la somme de 2 milliards d’euros. En parallèle, EPEI injecterait 217,5 millions d’euros dans Eviden, une nouvelle entité de la firme réunissant les activités de supercalculateurs, d’informatique quantique, de cloud et de cybersécurité, afin de récupérer 7,5 % de son capital.
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Malgré l’accord conclu, la situation financière d’Atos s’est détériorée au cours des six derniers mois, ce qui a contraint la société à renégocier ses termes. Début janvier, dans un communiqué, l’ex-fleuron de l’informatique français s’était montré confiant, assurant avoir trouvé un terrain d’entente avec EPEI. Même si les collaborateurs de Daniel Kretinsky étaient prêts à revoir les conditions de l’accord, notamment autour d’Eviden, ils se seraient montrés beaucoup plus ferme concernant le prix d’achat des activités historiques de l’entreprise. Selon eux, le montant de 500 millions d’euros supplémentaires pour l’acquisition de TFCo serait excessif.
Pour Atos, cette semaine devrait être décisive. L’entreprise a entamé des négociations avec les banques pour obtenir un refinancement si nécessaire. Si le groupe ne parvenait pas à un accord, il n’a pas écarté la possibilité de recourir aux mécanismes de protection juridique existants pour encadrer ces discussions. Aussi, une réunion a été planifiée entre Jean-Pierre Mustier, président d’Atos, et Daniel Kretinsky, afin de trouver un compromis autour de TFCo et d’Eviden. Enfin, le groupe a décidé de nommer son directeur financier, Paul Saleh, au poste de directeur général, au détriment d’Yves Bernaert, n’étant resté que trois mois au sein de l’entreprise.