Alors que les ventes de véhicules électriques ne faisaient que grimper ces dernières années, la demande devrait ralentir en Europe dans les prochains mois. Au cours du mois de novembre, les conducteurs préfèrent attendre encore trois ou quatre ans, le temps que les constructeurs automobiles proposent des modèles de meilleure facture à des prix plus abordables.
Les conducteurs espèrent des véhicules électriques plus performants et moins chers
Bien que les ventes de véhicules électriques en Europe aient augmenté de 47 % en moyenne lors des trois premiers trimestres de 2023, les constructeurs automobiles comme Tesla, Renault ou Mercedes Benz s’attendent à une régression. D’après plusieurs cabinets d’analyse, un ralentissement de la demande est à prévoir dès le quatrième trimestre 2023.
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Même si l’incertitude économique explique en partie cette tendance, les spécialistes affirment que les consommateurs ne sont pas convaincus par les véhicules actuels, considérant qu’ils ne répondent pas à leurs besoins en matière de sécurité, d’autonomie et de prix.
Plus tôt cette année, les constructeurs américains Ford et General Motos avaient déclaré qu’ils retarderaient le lancement de modèles de véhicules électriques moins chers. Ils souhaitaient réduire leurs dépenses en raison d’une demande plus faible, et en raison de la hausse des coûts de production. Néanmoins, ces entreprises semblent être coincées dans un engrenage sans fin. « La demande restera faible tant qu’il n’y aura pas de véhicules électriques moins chers disponibles, » souligne JATO Dynamics.
Le prix des véhicules électriques pourrait bien ne pas connaître de baisse significative en Europe. En septembre, l’Union européenne a ouvert une enquête sur les subventions publiques accordées par la Chine à son industrie automobile. Pour Ursula von der Leyen, les marchés mondiaux sont inondés de véhicules électriques chinois bon marché dont le prix est maintenu « artificiellement bas par des subventions publiques massives ». Cela fausserait le marché et la concurrence dans ce secteur.
Pour l’heure, l’enquête n’a pas entravé les exportations de voitures électriques chinoises sur le Vieux continent. Néanmoins, si les conclusions de l’enquête menée par la Commission européenne font état d’un marché faussé, il se pourrait bien que l’UE s’aligne sur les 27,5 % de droits de douane en vigueur aux États-Unis, alors qu’ils ne sont que de 10 % actuellement.