Selon une étude du cabinet Counterpoint, Huawei aurait réussi à vendre 1,6 million de Mate 60 Pro. Une prouesse alors que le marché du smartphone connaît une crise sans précédent, et que l’appareil du géant technologique chinois n’est disponible à la vente qu’en Chine.
Huawei surfe sur la vague du succès avec son dernier smartphone
Alors qu’il est en sérieuse concurrence avec l’iPhone 15 d’Apple, le Mate 60 Pro a réussi à se démarquer sur le marché chinois. Le nouveau smartphone 5G de Huawei s’est écoulé à plus de 400 000 unités au cours des deux dernières semaines, alors que le smartphone dernier cri d’Apple est également commercialisé. Les ventes de l’iPhone 15 ont même diminué de 4,5 % par rapport celles de l’iPhone 14.
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En Chine, le téléphone fait l’objet d’une forte demande, à tel point qu’il a créé « un sentiment d’indisponibilité perpétuelle » selon les propos tenus par Ivan Lam, analyste de Counterpoint Research pour Reuters. Il a également engendré un important sentiment patriotique chez les consommateurs, alors que la rivalité technologique entre Pékin en Washington ne cesse de s’intensifier.
De nombreux médias chinois ont encensé le processeur Kirin 9000S présent dans le smartphone. À Washington, le composant présent dans Mate 60 Pro a suscité des inquiétudes. Lorsque des spécialistes américains ont décidé de démonter le smartphone pour analyser le composant électronique, ils ont été surpris de voir qu’il avait été gravé en 7 nanomètres (nm). Les restrictions américaines empêchent pourtant les entreprises chinoises d’importer des puces gravées en dessous de 14 nm.
Pour obtenir le matériel nécessaire à la création de cette puce, Huawei aurait eu recours à un réseau discret lui permettant de contourner les sanctions américaines et impliquant SMIC, le plus grand fabricant de semi-conducteurs en Chine et principal fournisseurs du géant.
Suite à cette découverte, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a indiqué que le gouvernement américain tenterait d’obtenir plus d’informations sur le semi-conducteur proposé par Huawei. Malgré les investigations, la secrétaire d’État au commerce des États-Unis, Gina Raimondo, affirme n’avoir « aucune preuve que Huawei et SMIC puissent fabriquer des puces de sept nanomètres à grande échelle ».