Lors d’une interview accordée à CNBC, Linda Yaccarino, PDG de X (anciennement Twitter), a affirmé que l’entreprise serait rentable dès l’année prochaine. Des propos pourtant en contradiction avec les données actuellement disponibles sur la plateforme.

Rentabilité, retour des annonceurs, tout semble marcher comme sur des roulettes pour X

Nommée au mois de juin au poste de PDG de X, Linda Yaccarino a été choisie par Elon Musk pour sa solide expérience dans le secteur publicitaire chez NBC Universal. Sa mission principale : faire revenir les annonceurs, qui ont déserté la plateforme lors de son rachat par le milliardaire. Depuis, ils peinent à revenir, craignant pour l’image de leur marque sur une plateforme où la politique de modération est réputée laxiste.

La PDG s’active en coulisses depuis plusieurs mois, notamment en enchaînant les rendez-vous avec des partenaires médias, des éditeurs et des agences de talents. De cette manière, elle espère attirer plus de célébrités, de personnalités politiques, et d’influenceurs de renom sur la plateforme.

Des efforts qui semblent porter leurs fruits. X est « sur le point d’atteindre le seuil de rentabilité » en termes de flux de trésorerie d’exploitation, et devrait être profitable au début de l’année prochaine, a annoncé Yaccarino. Depuis son rachat, Elon Musk multiplie les mesures pour économiser, notamment en licenciant des milliers de personnes, faisant passer le nombre d’employés de la société de 8 000 à 1 500.

La dirigeante a ajouté qu’environ 1 500 marques sont revenues sur la plateforme au cours des 12 dernières semaines, tout comme 90 % des 100 premiers annonceurs.

Une ambiance électrique

Julia Boorstin, célèbre journaliste américaine, a voulu mettre la PDG face à ses contradictions. Elle a cité des données attestant que l’engagement sur la plateforme est en baisse depuis son changement de nom. Yaccarino, pour sa part, a maintenu que X compte plus de 540 millions d’utilisateurs dans le monde.

Les médias américains font part d’une interview particulièrement électrique, au cours de laquelle la dirigeante a tenté à plusieurs reprises de détourner les questions portant sur des statistiques précises. Elle a tenu à mettre en avant les changements profonds en cours chez X, que Musk souhaite transformer en super-application proposant divers services.

Interrogée sur sa relation avec le milliardaire, elle a assuré que ce dernier la soutenait depuis le départ. La journaliste n’a pas hésité à citer des propos selon lesquels Yaccarino ne serait qu’une PDG « par le nom ». La principale intéressée a simplement lancé un « pas sympa » en guise de réponse. Ambiance…