À Shenzhen, les robotaxis bénéficient de plus en plus d’espace pour montrer leurs capacités. Le média officiel de la zone économique spéciale a révélé le 11 septembre que, désormais, 89 kilomètres d’autoroutes urbaines leur seront ouverts. La ville, frontalière de Hong-kong, multiplie elle aussi les initiatives pour favoriser le développement des véhicules autonomes.
Sur les routes de Shenzhen…
Avec les sièges de Huawei, Tencent, ou encore BYD, Shenzhen est déjà considérée comme l’un des tout premiers hubs technologiques chinois. L’administration municipale de la ville veut désormais en faire le paradis des véhicules autonomes. Les quatre tronçons d’autoroutes ouverts ne sont qu’une étape en vue de la réalisation de cette ambition.
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Actuellement, les robotaxis bénéficient de 311 kilomètres de routes accessibles et cela devrait continuer dans cette voie. Selon le South China Morning Post, l’objectif des dirigeants est d’être la première ville chinoise en termes d’espace de circulation.
Pour cela, Shenzhen s’en donne les moyens au travers de différents leviers. Les expérimentations de taxis sans chauffeurs ont commencé de longue date. En août 2022 une réglementation a été mise en place pour la gestion de ces véhicules, notamment pour encadrer la difficile question des responsabilités en cas d’accident.
Depuis, croiser les véhicules d’Apollo Go, filiale du Google local, Baidu, n’est plus inhabituel. Il est possible d’en commander via une simple application. Le South China Morning Post, qui a l’avantage d’être situé à proximité immédiate de la ville, rapporte en apercevoir un certain nombre dans le quartier du constructeur automobile BYD.
Shenzhen a été la première ville chinoise à octroyer des permis commerciaux pour les services de taxis autonomes, une cinquantaine en tout. À quelques milliers de kilomètres de là, à San Francisco, cette transition vers la monétisation des transports autonomes a occasionné quelques frictions. Les habitants qui profitaient gratuitement des services de près de 500 robotaxis ont commencé à développer un rejet contre ses systèmes autonomes, doutant de leur fiabilité.
La municipalité chinoise de 17 millions d’habitants espère, elle, voir circuler dans ses rues une centaine de robotaxis et bus autonome d’ici la fin de l’année. Cent fois plus en 2025. En juin, elle a également mis en place un plan pour soutenir l’industrie des véhicules intelligents visant les 200 milliards de yuans (27,4 milliards de dollars) de revenus générés, toujours en 2025.