Après avoir traversé la période la plus difficile de son histoire, Meta enregistre de belles performances sur la période avril-juin. Boostée par l’intelligence artificielle (IA), la firme a même revu ses prévisions à la hausse pour le trimestre en cours.
Meta peut compter sur la pub et l’IA
Les recettes totales de l’entreprise se ainsi sont élevées à 32 milliards de dollars, avec un bénéfice net de 7,78 milliards de dollars, soit une hausse de 16 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les revenus publicitaires ont compté pour 98,4 % du chiffre d’affaires de Meta, alors que le secteur de la publicité numérique repart à la hausse après plusieurs mois difficiles. Cela démontre que la stratégie de l’entreprise pour contourner l’App Tracking Transparency d’Apple porte ses fruits.
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Meta a mis en place des outils basés sur l’intelligence artificielle pour cibler les utilisateurs sur ses plateformes, et réfléchit également à déployer l’IA générative dans ses offres publicitaires. Les recommandations basées sur l’IA ont augmenté le temps passé sur Instagram de 24 %. Les plateformes de la société, Facebook, WhatsApp, Messenger et Instagram, n’ont jamais été aussi populaires ; Facebook a même dépassé les 3 milliards d’utilisateurs mensuels.
Lors de l’appel avec ses investisseurs, Mark Zuckerberg a également mentionné les performances de Threads. L’application, semblable à Twitter, a atteint les 100 millions d’utilisateurs très rapidement. « Je suis convaincu que nous serons en mesure de verser suffisamment d’essence sur ce réseau pour l’aider à se développer », a confié le PDG. Il estime que Threads a le potentiel d’atteindre le milliard d’utilisateurs comme Instagram.
Désormais, la firme va se concentrer sur la fidélisation et les fonctionnalités de base de l’application, puis sur l’augmentation de son nombre d’utilisateurs. Ce n’est qu’ensuite que Meta songera à sa monétisation, a révélé Zuckerberg, revendiquant une approche similaire qu’avec les autres plateformes du groupe.
Reality Labs continue de plonger
Meta espère également générer des revenus grâce à Llama 2, son modèle de langage open source déployé il y a quelques jours au travers de Microsoft Azure. Zuckerberg a d’ailleurs suggéré la possibilité de faire payer les fournisseurs de cloud computing qui proposent la technologie. « Si vous êtes quelqu’un comme Microsoft, Amazon ou Google, et que vous revendez les services, nous pensons que nous devrions recevoir une partie des revenus. Je ne pense pas qu’il s’agira d’un revenu important à court terme, mais à long terme, j’espère que nous pourrons en tirer quelque chose », a-t-il confié lors de l’appel.
« Nous ne sommes plus en retard dans la construction de notre infrastructure d’IA et, au contraire, nous avons maintenant la capacité de faire un travail de premier plan dans cet espace à l’échelle », a également annoncé le PDG.
Le point négatif de Meta pour ce second trimestre reste la division Reality Labs, qui regroupe ses unités de réalités augmentée et virtuelle. Celle-ci a enregistré une perte d’exploitation de 3,7 milliards de dollars. L’entreprise impute ce mauvais résultat aux ventes en baisse du casque Meta Quest 2. Zuckerberg prévient que ces pertes vont « augmenter de manière significative d’une année sur l’autre », car l’entreprise déploie ses efforts dans la production du Quest 3.
« Aider à façonner la prochaine plateforme va débloquer cela de manière profonde pour les décennies à venir. Je ne peux pas vous garantir que j’aurai raison sur ce pari. Je pense que c’est la direction que prend le monde », a admis Zuckerberg concernant le malaise des investisseurs à propos du développement du métavers.
Il y a quelques mois, Meta a annoncé une vaste restructuration comprenant le licenciement d’environ 20 000 personnes, dans le cadre de ce que le PDG a qualifié d’« année de l’efficacité ». Pour le trimestre en cours, le groupe prévoit un chiffre d’affaires compris entre 29,5 et 32 milliards de dollars, ce qui est supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un chiffre d’affaires de 29,46 milliards de dollars.