Nouveau revers pour la Federal Trade Commission (FTC), l’agence antitrust américaine. Une cour d’appel vient de rejeter sa demande visant à bloquer le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, ouvrant la voie à la complétion de celui-ci.

Les initiatives de la FTC n’aboutissent pas

Après son échec cuisant pour essayer d’empêcher Meta d’acquérir Within VR, la FTC se loupe une nouvelle fois. En décembre dernier, l’agence a entamé une procédure pour bloquer le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, estimant qu’il représentait une menace pour la concurrence dans le secteur du cloud gaming. Plus récemment, elle demandait une injonction préliminaire pour que l’opération ne soit pas menée à bien avant août, date de l’audience pour la première procédure.

Néanmoins, une juge fédérale a rejeté sa requête, en affirmant que ses arguments d’anticoncurrence n’étaient pas corroborés par des preuves. La FTC n’a pas souhaité abandonner pour autant et a fait appel de cette décision. Cet appel vient, lui aussi, d’être refusé. Il s’agit d’un nouveau coup dur pour Lina Khan, présidente de la FTC nommée par Joe Biden. Elle avait pour ambition de combattre bien plus férocement les fusions de grandes entreprises.

Les deux sociétés souhaitent conclure l’accord de 68,7 milliards de dollars avant le 18 avril, et sont désormais en mesure de le faire aux États-Unis. « Cela nous rapproche encore un peu plus de la ligne d’arrivée dans ce marathon d’examens réglementaires mondiaux », a commenté Brad Smith, le président de Microsoft.

Une ouverture au Royaume-Uni ?

La situation est plus complexe outre-Manche. L’autorité antitrust du Royaume-Uni, la CMA, s’est opposée au rachat, mais a récemment fait un pas en avant vers Microsoft et Activision Blizzard en leur intimant de modifier leur accord. Microsoft a proposé de vendre ses droits sur le cloud gaming au Royaume-Uni à une société tierce, ce qui pourrait permettre la conclusion du rachat, rapporte Bloomberg.

La firme de Redmond assure que l’acquisition permettra de rendre les titres d’Activision encore plus accessibles. Elle a passé des accords avec Nvidia et Nintendo pour leur garantir que les jeux seront disponibles pendant 10 ans sur leurs services de cloud gaming respectifs. Elle vient aussi de s’entendre avec Sony pour un contrat similaire. L’éditeur de la PlayStation était le plus fervent opposant à l’opération, mais il a finalement accepté les termes de Microsoft. Reste à voir si l’autorité britannique en fera de même.