Quelques jours après avoir lancé une application de ChatGPT aux États-Unis, OpenAI annonce son arrivée dans plus de 30 pays, dont la France. Il s’agit d’une nouvelle étape pour l’intelligence artificielle (IA) générative qui chamboule l’industrie.

Pas de version Android pour l’instant

Seulement deux mois après son lancement à la fin novembre, ChatGPT devenait l’application grand public avec la croissance la plus rapide de l’Histoire, sans même disposer d’une application mobile. Dans une série de tweets publiée ce jeudi 25 mais, OpenAI annonce désormais le lancement de l’appli ChatGPT dans plus de 30 pays situés aux quatre coins du monde. Parmi eux, on retrouve notamment la France, la Croatie, l’Allemagne, le Canada, le Japon, le Pakistan, le Pérou ou encore la Tunisie.

Pour télécharger l’application, il suffit de se rendre sur l’App Store d’iOS ; pour le moment, il n’y a pas de version Android, bien qu’OpenAI ait promis que ce serait « bientôt » le cas.

Timing parfait

Logiquement, l’application est liée à la version desktop de ChatGPT. Ceux qui l’utilisent déjà n’auront qu’à rentrer leurs identifiants, et accéder à leur historique de conversations via l’appli, et vice versa. Les autres peuvent créer un compte depuis la version mobile. L’interface se présente, sans surprise, comme un chat de discussion. Il est possible de désactiver l’enregistrement de son historique, ce qui empêche OpenAI d’utiliser les conversations pour entraîner ses modèles. Les abonnés à la version payante de l’agent conversationnel bénéficient des capacités de GPT-4 sur l’application également.

La sortie de l’application dans plusieurs pays européens survient juste au moment où Sam Altman, le PDG de l’entreprise, effectue une tournée européenne durant laquelle il va rencontrer plusieurs dirigeants, dont Emmanuel Macron, Pedro Sánchez et Rishi Sunak.

Au même moment, Sundar Pichai, le PDG de Google, concurrente d’OpenAI, a entretenu plusieurs rendez-vous avec des dirigeants européens pour discuter de l’AI Act, une législation qui vise à encadrer strictement l’utilisation de l’intelligence artificielle sur le Vieux Continent. Pour sa part, Sam Altman a rappelé devant le Congrès américain la semaine dernière qu’il était important de réglementer cette technologie. Il envisage également d’implanter un bureau de recherche et d’ingénierie en Europe.