Masayoshi Son, directeur général et fondateur du fonds d’investissement SoftBank, doit personnellement près de 5 milliards de dollars à son entreprise. En cause, des pertes croissantes liées à la crise de la tech.

Masayoshi Son doit 5 milliards de dollars à SoftBank

L’entreprise est frappée de plein fouet par la chute des valeurs technologiques. Un effondrement qui provoque une dévaluation de la valorisation des géants de la tech. SoftBank est en première ligne. Selon le Financial Times, Masayoshi Son aurait alimenté ses comptes bancaires personnels avec les revenus de SoftBank. Cela pourrait aussi expliquer l’ampleur des pertes.

La semaine dernière, Masayoshi Son, directeur général et fondateur de SoftBank, âgé de 65 ans, a déclaré qu’il se retirerait de la gestion des opérations quotidiennes. Il a déclaré qu’il se concentrerait sur la filiale britannique de la société, Arm, après que le conglomérat technologique ait enregistré des pertes de 10 milliards de dollars au cours du dernier trimestre.

La situation est paradoxale : SoftBank doit beaucoup d’argent à ses clients et Masayoshi Son doit également beaucoup d’argent à son entreprise. En effet, SoftBank lui a avancé de l’argent pour investir dans d’autres fonds. Au moment où les actionnaires de SoftBank ont remis en question la décision de Son sur sa capacité à augmenter son capital personnel, les dettes ont commencé à s’accroître.

Le deuxième Vision Fund était l’un des nombreux investisseurs à avoir annulé sa participation chez FTX au moment où le vent a tourné pour l’entreprise. Il y a quelques mois, les 17,25 % de Son dans son deuxième Vision Fund (l’équivalent de 682 millions de dollars investis personnellement) représentaient 56 milliards de dollars. Aujourd’hui, ils ne valent plus que 1,5 milliard.

Contrairement au premier Vision Fund de 100 milliards de dollars, qui a obtenu des dizaines de milliards de dollars de fonds souverains du Moyen-Orient, le deuxième n’avait pas de bailleur externe. Les seuls investisseurs sont SoftBank et Son. Le lancement du premier fond d’investissement de SoftBank a entre autres permis à l’Arabie saoudite de se consacrer à de nombreux projets nationaux. Aujourd’hui, Masayoshi Son doit précisément 4,7 milliards de dollars à SoftBank.