Ce mercredi 12 octobre, le géant de la vente en ligne a annoncé que les deux satellites du projet Kuiper, dont l’objectif est de constituer une constellation de 3 236 satellites, décolleront à bord de la nouvelle fusée Vulcan développée par la United Launch Alliance (ULA). En avril 2022, Amazon avait signé avec ULA pour 38 lancements.

Un partenariat d’Amazon avec la United Launch Alliance

Initialement le projet Kuiper d’Amazon devait lancer ses deux satellites à la fin de l’année 2022 sur RS1, l’appareil de l’entreprise californienne ABL Space Systems. À la suite de nombreux retards, le vice-président du projet Kuiper, Rajeev Baydal, a révélé au Washington Post, qu’il y aurait du changement.

Dans le détail, Amazon conservera ses lancements avec ABL mais le projet Kuiper fera ses débuts avec un autre fournisseur : la coentreprise de Boeing et Lockheed Martin (ULA). Le vol inaugural de Vulcan Centaur sera l’occasion de prouver qu’elle est prête pour les missions de l’US Space Force, branche de l’armée américaine dédiée à l’espace. Cette dernière prévoit d’utiliser le lanceur pour des satellites concernant la sécurité nationale des États-Unis.

Ce partenariat entre les deux entreprises permet à ULA de mettre un pied sur le marché des lancements commerciaux. Le développement de Vulcan, a également pris du retard, car son moteur, le BE-4, n’était pas optimal. Ce dernier est développé par une société détenue par le fondateur d’Amazon : Blue Origin. Malgré ces contretemps la coentreprise a déclaré qu’il y avait eu d’énormes progrès et que Vulcan était en bonne voie pour être lancé l’année prochaine.

Les objectifs du projet Kuiper

En 2019, Amazon a confirmé sa volonté de se lancer dans la course à l’Internet depuis l’espace avec l’installation d’un QG pour réaliser ses ambitions. Ses bureaux sont implantés à Redmond, tout proche du siège historique de l’entreprise, Seattle. Depuis, l’infrastructure sert à la fabrication et à la qualification de prototype de satellite.

Amazon affirme que le projet Kuiper, à l’instar de SpaceX, qui a déjà envoyé plus de 2000 satellites, vise à envoyer une constellation en orbite, afin d’offrir l’accès à Internet en haut débit aux régions les plus reculées. Comme le note le Washington Post, le géant américain devra déployer la première moitié de sa constellation d’ici à 2026 pour respecter ses obligations envers la Commission fédérale des communications (FCC).