C’est une étape symbolique qui vient d’être franchie en France : pour la toute première fois, les ventes de voitures électriques ont dépassé les ventes des véhicules diesel. Un tournant historique.

Les ventes de voitures électriques représentent 16 % en septembre 2022

Selon les données de NGC Data, en septembre 2022, 22 481 voitures électriques ont été immatriculées en France, contre 20 136 voitures diesel. Si depuis plusieurs mois, on sentait bien que les ventes des voitures électriques étaient en hausse, c’est la première fois que la tendance s’inverse. Déjà, en mars 2022, on comptait 21,4% de véhicules électriques (dont 13,5% pour les véhicules 100% électriques) parmi les 181 134 immatriculations enregistrées. Si les ventes globales sont en baisse, les grands gagnants semblent bel et bien être les véhicules électriques.

Avec l’augmentation du prix au litre de gasoil, les véhicules diesel ont perdu de leur popularité. De plus, l’Europe a voté l’interdiction des voitures thermiques pour 2035. Les consommateurs vont certainement s‘aligner sur les directives européennes. En effet, le 8 juin 2022, les euro-députés se sont exprimés sur huit textes du projet « Pacte vert » présenté par la Commission européenne en juillet 2021. Ce pacte vise à réduire les émissions carbone sur le continent européen à 55 % d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050.

Les ventes de voitures électriques connaissent une forte hausse et représentent 13 % de parts de marché sur les neufs premiers mois de l’année. Cette part a été portée à 16 % au cours du mois de septembre. Un nouveau modèle français tire les ventes vers le haut : la Mégane E-Tech 100 % électrique de Renault. Près de 3 000 Mégane électriques ont d’ores et déjà été immatriculées en septembre 2022. Plus les mois passent, plus les voitures électriques sont valorisées par les constructeurs automobiles. De moins en moins de véhicules diesel sortent des usines.

Comme le souligne le média 01Net, « paradoxe de l’histoire, c’est le groupe PSA qui avait le premier démocratisé les motorisations diesel et c’est son rival historique, Renault, qui s’apprête à l’enterrer en rendant l’électrique plus accessible ». Désormais, il faudra surveiller la tendance au cours des mois à venir. Si les chiffres sont bons aujourd’hui, les experts du marché pensent que des soucis d’approvisionnement sur certaines pièces (toujours les semi-conducteurs, entre autres) pourraient ralentir la belle percée de l’électrique.