Au mois de mai dernier, Amazon s’offrait le studio MGM pour 8,45 milliards de dollars. Une transaction massive qui, pour être finalement validée, devra d’abord obtenir le feu vert de la Federal Trade Commission (FTC) après un examen approfondi, rapportent nos confrères de The Verge ce mercredi 23 juin 2021.

Amazon est suspendue aux lèvres de la FTC

Aux États-Unis, lorsqu’une transaction aussi massive est réalisée, elle doit obligatoirement passer par un examen approfondi de la part des autorités compétentes. C’est la procédure standard. La FTC et le Département de la justice se partagent ainsi les dossiers et donnent leur bénédiction (ou non) à l’accomplissement final d’un l’accord initialement trouvé entre les deux partis concernés.

Dans le cas du rachat du studio Metro Goldwyn Mayer (MGM) par Amazon, c’est la FTC qui devra trancher. L’entité indépendante américaine aurait fait pression pour obtenir la charge de ce dossier, au grand dam du géant de l’eCommerce. En effet, depuis le 16 juin dernier, c’est Lina Khan, une critique de longue date de l’entreprise de Jeff Bezos et ennemie jurée des GAFA, qui est devenue la présidente de l’Autorité de la concurrence américaine.

Ce rachat sera donc le premier dossier important dont se chargera Lina Khan depuis le début de son mandat. Elle qui, lors de ses études à Yale, avait publié un article intitulé «paradoxe antitrust Amazon» dans une revenue universitaire. Elle qui, en 2017, déplorait également le manque d’intérêt porté par la FTC lors du rachat de Whole Foods par Amazon. Des faits d’armes qui ne présagent évidemment rien de bon pour le géant de l’eCommerce. Bien que l’issue de cette enquête soit impossible à prévoir à l’heure actuelle, il semble évident que Lina Khan se montrera intransigeante lors de ses investigations.

Si elle venait finalement à contester cette acquisition, elle pourrait porter un important coup à Amazon et son service Prime. Rappelons que le rachat du studio MGM est censé lui permettre de renforcer sa position dans le secteur du streaming grâce à la récupération des droits de plus 4000 films et séries, dont une partie de la saga James Bond, et ainsi de tenir tête à ses impitoyables concurrents, Netflix et Disney+.