Alors qu’un accident mortel impliquant une Tesla Model S de 2019 s’est produit ce samedi 17 avril dans la petite ville de Spring dans le Texas, Elon Musk vient de faire une révélation allant à l’encontre des premières observations de la police.

Elon Musk sous-entend que l’accident résulte d’une erreur humaine

Selon les premières constatations des enquêteurs, le véhicule a quitté la route suite à un virage très serré alors qu’il roulait à grande vitesse. Il a ensuite percuté un arbre, entraînant la mort des deux passagers à son bord et s’est embrasé pendant environ quatre heures. Selon la police, les deux hommes se trouvaient à l’arrière du véhicule et à la place passager à l’avant. Le siège du conducteur était donc vide, laissant supposer que l’Autopilot, le système d’assistance à la conduite de Tesla, était activé.

Dans un tweet publié le 18 avril toutefois, Elon Musk est formel. Selon lui, l’Autopilot n’était pas en marche au moment de l’accident, et il assure que le Full Self-Driving (FSD) n’avait pas été acheté pour ce véhicule. « De plus, l’Autopilot standard nécessiterait des lignes de voies pour s’activer, et cette route en était dépourvue », a affirmé le PDG de Tesla.

La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) et le National Transportation Safety Board (NTSB), deux entités fédérales, vont se joindre à la police locale pour mener l’enquête.

Des dizaines d’accidents impliquant des véhicules Tesla font l’objet d’une enquête

Pour l’heure, il est donc difficile de connaître les circonstances exactes du crash, mais il soulève plusieurs questions. La NHTSA enquête en effet sur des dizaines d’accidents, mortels ou non, impliquant des véhicules Tesla aux États-Unis. Le nom donné au système d’assistance à la conduite de l’entreprise, Autopilot, peut ainsi créer la confusion chez les conducteurs : il ne permet en aucun cas la conduite autonome et requiert toujours une certaine vigilance de la part de la personne au volant.

En outre, CNBC rapporte que l’Autopilot n’identifie pas toujours avec certitude les lignes des voies et peut parfois les confondre, avec des pistes cyclables par exemple. « L’utilisation du système sans conducteur de Tesla – ou de tout autre système – ne devrait pas constituer un risque de mort. Les progrès de la technologie de conduite doivent avant tout être sûrs », a déclaré Richard Blumenthal, sénateur démocrate du Connecticut et membre du Comité chargé de la science, du commerce et des transports.

Le violent incendie qui a ravagé le Model S est également au cœur de la polémique : les batteries lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques peuvent en effet se rallumer même après que les pompiers aient maîtrisé le feu. Par conséquent, elles inquiètent de plus en plus les régulateurs ainsi que le secteur automobile.

De son côté, Musk rappelle que « le risque d’accident est dix fois moins élevé pour une Tesla équipée du système Autopilot que pour un véhicule standard ».