Uber s’immisce un peu plus dans le domaine des transports en commun. La firme va en effet faire payer un abonnement à trois agences de transports aux États-Unis pour qu’elles puissent utiliser son logiciel (celui qui alimente les propres services d’Uber). Ce dernier va leur permettre de faciliter la demande, l’appariement et le suivi de leur flotte de véhicules.

Une branche d’Uber en expansion

Ce n’est pas la première fois que le géant américain vend son logiciel en tant que service (SaaS). L’autorité de transports de Marin à San Francisco, ainsi que le comté de Cape May dans le New Jersey, sont d’ores et déjà des clients d’Uber dans ce secteur.

Dès cette semaine, le Regional Transportation District de Denver va, lui aussi, exploiter le système dans le but de gérer ses véhicules accessibles en fauteuil roulant. À la fin du mois d’avril, l’agence Cecil Transit, qui fournit un service de bus dans l’État du Maryland, commencera également à se servir du logiciel pour transporter « les usagers en convalescence qui cherchent à accéder à l’emploi, aux services essentiels, aux rendez-vous et aux programmes de convalescence », explique Uber.

Enfin, Porterville Transit, basée en Californie, va déployer des véhicules de transport en commun équipés du logiciel Uber au cours du mois de mai.

Le SaaS, une solution d’avenir pour Uber ?

Cette manœuvre d’Uber n’est pas vraiment surprenante. En juillet 2020, la firme annonçait le rachat de la startup Routematch, spécialisée dans la logistique pour les transports en commun. Par ailleurs, Uber est accusée, depuis son entrée sur le marché américain, de largement désavantager les services de transports en commun. C’est notamment pour cette raison que son application intègre désormais une fonctionnalité permettant d’acheter des tickets de transport.

Le SaaS peut en outre représenter une belle opportunité pour Uber de faire peau neuve et de booster ses revenus. Pour rappel, l’entreprise a été durement touchée par la pandémie de Covid-19 avec de lourdes conséquences sur son chiffre d’affaires en 2020. Elle a d’ailleurs abandonné son unité dédiée aux taxis volants. De même, elle a récemment cédé sa branche de conduite autonome à Aurora après plusieurs scandales et des difficultés à la rendre rentable.