L’année 2020 est décidément difficile pour Uber. Le géant américain est frappé de plein fouet par la pandémie de Covid-19, comme le démontrent ses revenus lors du troisième trimestre (Q3), période s’étendant de juillet à septembre.

La mobilité plonge, Uber Eats flambe

La firme a ainsi perdu 1,1 milliard de dollars au cours de ces trois derniers mois. Sans surprise, les recettes brutes de sa division « mobilité », qui comprend notamment ses VTC, ont chuté de 53% par rapport à la même période de 2019. Le nombre de voyages réservés a également baissé de 45%, alors que la population se déplace beaucoup moins afin de pratiquer la distanciation sociale et physique. Malgré des pertes impressionnantes, on peut noter une amélioration par rapport au second trimestre, au cours duquel les activités de covoiturage d’Uber ont chuté de 73%.

Malgré cela, Uber Eats a largement profité de la pandémie, avec une forte augmentation des commandes de nourriture (comprenant aussi bien les livraisons depuis des restaurants que des courses) de 125% d’une année à l’autre, et continue son développement dans ce secteur avec l’acquisition récente de Postmates. L’entreprise précise par ailleurs qu’elle est partenaire de près de 560 000 restaurants, dont 15% se trouvent en France.

Les revenus totaux d’Uber, tous segments compris, ont diminué de 18% par rapport à 2019 sur la même période.

Un peu d’espoir

Malgré ces chiffres, le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, se veut encourageant : « Tous les premiers éléments que nous voyons montrent de plus en plus clairement qu’il s’agit de savoir quand, et non pas si, notre secteur de la mobilité va se redresser ». En effet, Uber signe un Q3 bien meilleur que son premier trimestre, durant lequel elle a enregistré 3 milliards de dollars de perte.

Par ailleurs, le géant du transport vient de connaître une immense victoire en Californie grâce à la proposition 22. Cette dernière va notamment lui permettre de ne pas requalifier ses chauffeurs en salariés, et ainsi éviter les coûts liés à la couverture d’une gamme complète d’avantages et de protections, y compris les congés maladie et autres congés payés, l’assurance chômage et les soins de santé. Désormais, Uber souhaite faire appliquer des mesures similaires dans le reste des États américains.