Un conflit oppose actuellement les équipes de Joe Biden et Twitter. Le réseau social ne souhaiterait pas transférer les abonnés des comptes @POTUS, @FLOTUS, et consorts lors le passation de pouvoir, le 20 janvier. C’est pourtant ce qui avait été fait pour l’investiture de Donald Trump.

En prenant cette décision, Twitter gâche un peu la fête aux prises de fonctions de Joe Biden. En effet, rien que le compte @POTUS administré actuellement par les équipes de Trump dépasse les 33 millions d’abonnés. Celui de la Première dame, @FLOTUS, compte un peu plus de 16 millions d’abonnés. On comprend aisément toute la frustration du cabinet de Biden.

D’autres comptes officiels sont impliqués dans la remise à zéro prévue par Twitter. Notamment @WhiteHouse (26M d’abonnés), pour la Maison-Blanche, @VP (10,3M d’abonnés), compte destiné au Vice Président, @PressSec (6,3M d’abonnés), pour la ou le porte-parole de la Maison-Blanche, @Cabinet (183,9K abonnés), pour le cabinet du président, et @LaCasaBlanca (169,8K abonnés) qui est le compte officiel de la Maison-Blanche pour les hispanophones. Au total, ces profils cumulent plus de 92 millions d’abonnés.

De @POTUS à @LaCasaBlanca, tous seront transformés en archive, comme c’est le cas depuis Barack Obama. Ses tweets sous le compte officiel du Président des États-Unis sont accessibles sur le profil @POTUS44 (44ème président). Ainsi, ceux de Trump seront immortalisés sous @POTUS45, et ainsi de suite. Lors de cette opération, Twitter avait simplement dupliqué la base d’abonnés d’un compte à l’autre, mais ne souhaite plus le faire.

D’après un porte-parole du réseau social, une notification sera envoyée aux abonnés pour les avertir que le compte qu’ils suivent est archivé. Ils seront invités à s’abonner aux nouveaux comptes créés pour l’administration Biden.

La solution proposée par Twitter semble bien maigre pour le futur président des États-Unis. Éreinté par le chaud et le froid soufflé par Donald Trump avec les différents pupitres qui lui étaient offerts sur le réseau social, un retour sur des bases saines semble nécessaire pour l’entreprise de Jack Dorsey. Reste à savoir si elle ne démarrerait pas du mauvais pied par la même occasion.