Le Royaume-Uni et Huawei, c’est une histoire de plus en plus compliquée, jour après jour. Un coup, le pays semble sûr de lui et indique qu’il adoptera les équipements de Huawei pour la 5G, un autre il semble revenir sur ses positions. Cela semble être à nouveau le cas. Après avoir demandé à ses opérateurs télécom de faire du stock sur les équipements du constructeur chinois, il pourrait prochainement les interdire suite à un rapport du National Cyber Security Center.

Boris Johnson changera-t-il d’avis sur Huawei ?

Le média Bloomberg a mis en lumière un rapport du National Cyber Security Center, et ce document confidentiel affirme que Huawei ne serait vraiment pas un fournisseur d’équipements fiables. Le rapport affirme que ces derniers « forceront l’entreprise à utiliser une technologie non fiable et cela pourrait créer un risque pour le pays ».

Selon le média britannique, ce rapport pourrait forcer le premier ministre anglais à mettre de côté l’entreprise. Dans un communiqué, le gouvernement a précisé envisager « l’impact que les sanctions supplémentaires des États-Unis contre Huawei pourraient avoir sur les réseaux britanniques. Il s’agit d’un processus continu et nous ferons des déclarations en temps voulu ».

Pour le principal intéressé, le problème n’est pas issu d’une mauvaise sécurité…

Selon Huawei, ce qui pose problème aux États-Unis, ce n’est pas un manque de sécurité mais plutôt sa position sur le marché. Victor Zhang, le vice-président de l’entreprise a indiqué « Nous travaillons en étroite collaboration avec nos clients pour trouver des moyens de gérer les restrictions américaines, notamment afin que le Royaume-Uni puisse conserver son avance actuelle dans la 5G ».

Même si les équipements Huawei ne devraient être utilisés pour des éléments « non essentiels » du réseau, ils représenteraient 35% de l’équipement global de celui-ci. D’autant plus que la technologie du constructeur est déjà largement utilisée dans les réseaux de communication du pays. Ainsi, la pression exercée depuis un moment déjà par les États-Unis pourrait être une perte de temps, puisque pour Boris Johnson il ne serait pas possible de se passer de Huawei, en raison d’un manque d’alternatives viables. Reste maintenant à voir quelles seront les conséquences officielles du rapport du National Cyber Security Center.