Ola, service de VTC d’origine indienne, continue sa conquête du Royaume-Uni puisque la firme vient d’obtenir le permis d’exercer à Londres. Un nouveau coup dur pour Uber qui a récemment perdu la licence lui permettant d’opérer dans la capitale anglaise.

Ola, le VTC indien aux 125 millions de clients

Né en Inde, le service de VTC Ola s’est largement exporté au-delà de ses frontières au cours de ces dernières années. Forte d’une levée de fonds d’1,1 milliard de dollars en 2017 et soutenue par le chinois Tencent et le japonais SoftBank, la firme a pu s’implanter en Australie, en Nouvelle-Zélande et, depuis 2018, dans plusieurs villes du Royaume-Uni. Aujourd’hui, l’entreprise continue sa conquête des terres anglaises puisqu’elle a obtenu la licence délivrée par Transports for London qui lui permet d’exercer dans la ville de Londres et ce, dès le 10 février 2020. Toutefois, cette licence a une durée limitée de 15 mois. Au terme de cette période, Ola devra de nouveau entrer en négociations pour continuer d’exercer dans la capitale anglaise.

Lors d’une interview accordée à CNBC, Simon Smith, responsable du développement international chez Ola, explique l’ambition de la firme :

« Nous aspirons à être les leaders du marché à Londres. Nous pensons qu’avec notre positionnement en matière de qualité et de sécurité qui offre une expérience unique aux clients mais aussi aux conducteurs, il n’y a aucune raison que nous ne puissions pas devenir leader sur ce marché ».

En effet, si le fonctionnement d’Ola est sensiblement similaire à celui d’Uber, quelques fonctionnalités inédites, notamment au niveau de la sécurité des usagers, apportent une plus-value non-négligeable à la firme indienne. Par exemple, lorsqu’un passager monte dans une voiture, il doit composer un code unique à quatre chiffres avant que le conducteur ne puisse démarrer sa course. Le service s’équipe également d’un système d’intelligence artificielle baptisé « Guardian » qui détecte les écarts dans les itinéraires et qui demande automatiquement aux clients et aux conducteurs si tout s’est bien déroulé durant leurs trajets. Des fonctionnalités qui ont déjà conquis 125 millions d’usagers à travers le monde.

Un nouveau coup dur pour Uber

Les temps sont difficiles pour Uber. Alors que la firme américaine a dû cesser ses activités de livraison de repas en Inde au profit de son rival local et qu’elle a perdu 8,5 milliards de dollars en 2019, l’arrivée d’Ola sur le marché londonien enfonce encore le clou. En effet, le service de VTC indien arrive à un moment où Uber est en grande difficulté dans la ville de Londres puisque la firme y a perdu sa licence d’exercer pour des raisons de sécurité.

Une opportunité en or pour Ola qui devrait pouvoir s’approprier sans trop de mal les 40 000 chauffeurs disponibles dans la ville. De son côté, Uber continue d’exercer en attendant de comparaître devant la cours d’appel. Si le jugement est défavorable pour l’entreprise américaine, alors Ola pourra plus facilement accomplir son ambition de devenir leader du marché à Londres.