Une équipe de chercheurs travaillant pour OpenAI a conçu un robot composé d’une seule main. Reliée virtuellement à un réseau de neurones artificiels, elle a appris à manipuler et à résoudre un Rubik’s Cube en partant de zéro.

La main robotique créée par OpenAI tenant un Rubik's Cube

La main robotique créée par OpenAI. Crédit : OpenAI / YouTube

Cela semble désormais réservé à un genre d’élite constituée d’un robot et de petits malins dans le métro se donnant quelques défis plus sains qu’obtenir trois étoiles sur Candy Crush. Déjà pour l’Homme, résoudre un Rubik’s Cube est une choses complexe qui nécessite un certain entrainement. Ajoutons à cela l’entrainement moteur qu’impose le fait de le faire avec une seule main, et le challenge est de taille.

Imaginons alors le travail que cela demande à une machine disposant d’une main, et devant tout apprendre d’elle-même. Il faut associer les capacités physiques des différents doigts (pression, rotation, inclinaison…) avec le « cerveau » qui doit raisonner pour résoudre l’énigme du cube. Au départ, on voit la main manquer d’habileté, et c’est bien normal. Petit à petit, elle maîtrise les surfaces à faire tourner, jusqu’à en venir à bout. 4 minutes et 8 secondes lui auront été nécessaires pour y arriver.

Par la suite, les chercheurs ont effectué d’autres mises en situation, mais avec un peu plus de difficultés. Certains doigts ont été scotchés pour donner encore moins de maniabilité à la main robotique. Dans un autre cas de figure, ils ont posé un tapis sur la main, dans un autre, tenté de déplacer le Rubik’s Cube avec un stylo, ou une marionnette.

Un entrainement qui s’avère au final payant, puisqu’on constate qu’elle ne perd pas le cap. L’objectif ultime de cette prouesse n’est pas d’aller faire des concours face à quelques surdoués, mais plutôt de créer des robots capables d’évoluer dans notre monde. Tenir une assiette, couper un steak, faire tourner un stylo, manipuler une vis avec ses doigts, ces gestes sont simples pour nous, mais pas pour un programme qui doit gérer et mimer des membres du corps humain. Comme Boston Dynamics, OpenAI souhaite certainement voir des machines au service des femmes et hommes qui pourraient en avoir besoin. Une main offrant la même dextérité qu’un cuisinier, qu’un pianiste, ou qu’un chirurgien pourrait également changer la vie de personnes dont la prothèse leur ne permet plus d’exercer leur métier.

Tournée vers l’intelligence artificielle, OpenAI a été cofondée par Elon Musk, patron de SpaceX, Tesla, ou encore Neuralink. Les desseins de l’entreprise sont de mettre les technologies d’intelligence artificielle au service de tous. OpenAI a présenté plusieurs projets de taille comme par exemple GPT-2, un modèle d’IA capable de créer des infox, pour mieux apprendre à les combattre. D’autres programmes touchent aux domaines du divertissement comme MuseNet qui imite des styles de musique, ou Neural MMO, conçue pour jouer à des jeux de rôle de ligne.